«Il faut à son nom deux histoires : jeune, il inventait ses victoires, vieux, il méditait ses revers.» C’est sur la seconde partie de la vie de Napoléon, évoquée dans ces vers de Victor Hugo, que se penche le musée de l’Armée, à l’occasion d’une exposition consacrée à son exil à Sainte-Hélène.
Cette île isolée de l’Atlantique, où l’empereur déchu fut envoyé après sa défaite à Waterloo en 1815, sera sa geôle et dernière résidence.
Peintures, caricatures, projection 3D et surtout mobilier et accessoires d’époque : l’accrochage donne à imaginer un quotidien de notable, émaillé de parties de billard, de séances de jardinage, de dîners frugaux servis par des valets en livrée.
Pari réussi
Mais Bonaparte, gardé par des fantassins britanniques, tourne en rond, restant des heures dans sa baignoire. Avant de finalement rédiger ses "Mémoires", afin de s’assurer que sa légende ne soit pas ensevelie par l’Histoire.
Pari réussi. Quasiment deux siècles après sa mort, sa gloire comme sa chute continuent de fasciner amateurs et historiens.
Napoléon à Sainte-Hélène, jusqu’au 24 juillet, musée de l’Armée (7e).