Depuis la loi de décentralisation de 1982, le choix des noms donnés aux rues des villes françaises relève des compétences de la commune. Dans la capitale, c’est donc au conseil de Paris qu’il revient de trancher.
A Paris, cette compétence est régie par Catherine Vieu-Charier, l'adjointe chargée de la mémoire, qui porte également la lourde tache de présider la Commission de dénomination des rues, voies, places, espaces verts et équipements publics municipaux.
Et la dénomination des rues y est d'ailleurs bien rodée : les propositions émanent, d’abord, des maires d’arrondissement, des conseillers municipaux ou des citoyens parisiens qui peuvent adresser leurs vœux.
Après consultation – non obligatoire mais préférable – de la famille, il revient ensuite au maire de chaque arrondissement de retenir ces suggestions, afin de les inscrire à l’ordre du jour d'un conseil municipal à venir et de les soumettre ainsi à la discussion.
Enfin, la décision est soumise au maire de Paris, à Anne Hidalgo depuis 2014, qui décide de présenter un voeu au Conseil de Paris. Les élus décident alors si celui-ci mérite de passer en commission de dénomination. Et c'est cette dernière – composée des maires d'arrondissement, d'élus chargés de la culture, de la voirie... – qui tranchera.
les femmes sous-représentées
A noter que malgré une délibération de 1932 – qui exige que les noms retenus soient ceux de personnes disparues depuis au moins cinq ans – une place Jean-Paul II et une rue Annie Girardot sont apparues, en 2006 et 2012, un an seulement après leurs décès respectifs.
Depuis plusieurs années, la mairie favorise aussi les femmes, jusque-là sous-représentées. Parmi les dernières honorées : l’actrice Romy Schneider, la journaliste Françoise Giroud et plus récemment encore, Simone Veil.