Il ne s'en remet pas. Le maire (divers gauche) d'Annezin, dans le Pas-de-Calais, a piqué une colère noire dimanche soir en apprenant que 38% de ses administrés avaient voté pour Marine Le Pen.
Arrivé en deuxième position sur la commune, Jean-Luc Mélenchon n'a obtenu que 19,25% des suffrages. Daniel Delomez a ainsi confié son amertume au journal local L'Avenir de l'Artois. «C'est catastrophique ! Il est possible que je démissionne car je ne veux pas consacrer ma vie à des connards», a-t-il déclaré.
Le Pen en tête à #Annezin, colère du maire : "il est possible que je démissionne car je ne veux pas consacrer ma vie à des connards" pic.twitter.com/2NSgeJjyDS
— L'Avenir de l'Artois (@avenirartois) 23 avril 2017
Ce lundi matin, avec un peu de recul, l'édile a tempéré ses propos. «Ce mot a été très mauvais et était exagéré mais je maintiens le fond de ma pensée», a-t-il dit, précisant n'avoir «visé personne de particulier». «J'étais vexé qu'autant de gens puissent voter FN», a-t-il ajouté, précisant qu'il avait voté pour sa part pour Jean-Luc Mélenchon, mais qu'il n'hésiterait pas à voter pour Emmanuel Macron au second tour.
Il a toutefois confirmé qu'il allait remettre sa démission au Conseil municipal, expliquant qu'à 70 ans il était maire depuis 9 ans, et qu'il est «un peu blazé».