Aller au contenu principal
Toute l’actu en direct 24h/24
Avec notre application gratuite
Installer
En direct
A suivre

«L'agonie de la macronie est interminable», «tous mes vœux de succès»... : Les réactions partagées de la classe politique après la nomination de François Bayrou comme Premier ministre

Sans surprise, la nomination de François Bayrou ne fait pas l'unanimité. [Thomas SAMSON / AFP]

Emmanuel Macron a officiellement nommé François Bayrou au poste de Premier ministre pour remplacer Michel Barnier renversé le 4 décembre dernier. De l’extrême gauche à l’extrême droite, cette nomination a fait largement réagir.

Un nouveau locataire à Matignon. Ce vendredi 13 décembre, le président de la République a désigné François Bayrou en tant que nouveau Premier ministre. Pour rappel, le 4 décembre dernier, l’Assemblée nationale avait renversé Michel Barnier en votant la censure de son gouvernement après seulement trois mois d’exercice.

Le NFP appelle à renverser François Bayrou

Déjà ouvertement opposés à sa nomination, les députés du Nouveau Front populaire ont fait part de leur mécontentement très rapidement après l'annonce de l'Élysée. «Inacceptable», a sobrement commenté Benjamin Lucas, député écologiste des Yvelines. 

Tout aussi concise, Marine Tondelier a réagi sur X : «Ça n'est plus de la politique, c'est du mauvais théâtre de boulevard. Pauvre France ...»

Du côté des Insoumis, les réactions sont nombreuses et fournies. La cheffe de file de ces derniers à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, a déclaré sur X : «Une candidature de plus au sursis d'Emmanuel Macron. Deux choix clairs s'offrent au pays : la continuité des politiques de malheur avec François Bayrou ou la rupture. Deux choix s'offriront aux députés : le soutien au sauvetage de Macron ou la censure. Nous avons fait le nôtre.»

Une position partagée par la députée Clémence Guetté qui a déploré une «agonie de la macronie interminable» et qui, elle aussi, a prédit une censure, «Seule bonne nouvelle : il ne tiendra pas longtemps». «Un seul mot d’ordre pour remettre le pays à l’endroit : censure du gouvernement et démission de Macron», a abondé son collègue David Giraud. 

«Quatre premiers ministres en un an ! Trois de gré, un de force. Bayrou devrait aussi nommer un autre Président», a quant à lui ironisé Jean-Luc Mélenchon. 

La députée communiste, Elsa Faucillon, a estimé pour sa part que le choix de François Bayrou pour Matignon était «insupportable et ridicule».  

Prêts à travailler avec le camp d'Emmanuel Macron en cas de nomination d'un Premier ministre de gauche, le Parti socialiste a, lui aussi, dénoncé le choix de François Bayrou. 

«Une matinée lunaire, après neuf jours d'un chaos organisé par Emmanuel Macron pour nommer un Premier ministre dans sa parfaite continuité. C'est aussi pathétique que révoltant», a fustigé le député socialiste du Calvados, Arthur Delaporte. 

Olivier Faure a pour sa part partagé un long communiqué au nom du Parti socialiste adressé à François Bayrou, dans lequel il confirme que ses membres ne, «participeront pas à (au) gouvernement et demeureront dès lors dans l’opposition au Parlement».

Le RN ne censurera pas

Contrairement au NFP, le Rassemblement national a déjà annoncé qu'il ne censurerait pas le gouvernement formé par François Bayrou. «Il n'y aura pas de censure a priori si tentait qu'il entende le message des urnes et le message des électeurs. Je représente avec Marine Le Pen une formation politique qui a recueilli 11 millions de voix, premier groupe à l'Assemblée nationale. Nous souhaitons faire connaître très rapidement nos lignes rouges et les inquiétudes de nos électeurs», a déclaré Jordan Bardella lors d'un point presse.

Partageant la position de son chef de parti, le député RN Bruno Clavet a ajouté : «François Bayrou, qui défend la proportionnelle depuis des années, doit maintenant passer des mots aux actes en ouvrant ce chantier essentiel à la survie de la démocratie représentative.»

Allier de Marine Le Pen depuis les élections législatives anticipées de juillet dernier, Eric Ciotti, partagé le point de vue de la cheffe de file du RN, ajoutant : «Je lui souhaite bonne chance pour la France. Nous nous connaissons depuis longtemps et j’ai du respect pour lui. Il ne fera pas l’objet d’une censure à priori.»

Centristes et macronistes satisfaits 

A contrario, les membres du MoDem et de l'alliance macroniste se sont montrés très satisfait du choix d'Emmanuel Macron. Le député centriste Nicolas Turquois a ainsi déclaré : «Lourde responsabilité que de prendre les rênes d'un pays fracturé comme jamais. C'est ensemble que nous devrons rechercher de façon permanente des compromis utiles à la France et aux Français. C'est la méthode du MoDem depuis sa création.»

De son côté, le ministre démissionnaire, Jean-Noël Barrot, également membre du MoDem a adressé ses «chaleureuses félicitations à François Bayrou», ajoutant : «Celles et ceux qui ont partagé ses combats savent qu'il répondra aux profonds besoins d’apaisement et de rassemblement du pays. Au besoin, que chacun trouve sa place et soit considéré.»

Ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron, Gabriel Attal a estimé que François Bayrou a «les qualités pour défendre l’intérêt général et construire l’indispensable stabilité que les Français attendent.»

Ancien ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a également félicité le nouveau locataire de Matignon, lui rappelant que, «la France a besoin d’autorité, d’action et d’unité nationale.»

Chef de fil des Républicains à l'Assemblée nationale, Laurent Wauquiez a pour sa part déclaré : «Le profil et le parcours de François Bayrou ne sont pas les mêmes que ceux de Michel Barnier. Nous attendons maintenant que le Premier ministre nous présente son projet. C’est en fonction de ce projet que nous déciderons ensemble d’une éventuelle participation», à son gouvernement. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités