Le secrétaire général de l'ONU est "très préoccupé" par les "violations importantes" de la souveraineté et de l'intégrité territoriale syrienne, et par les frappes israéliennes en Syrie, a indiqué jeudi son porte-parole.
Antonio Guterres "est très préoccupé par les récentes violations importantes de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la Syrie. Le secrétaire général est particulièrement préoccupé par les centaines de frappes israéliennes dans plusieurs lieux en Syrie", a déclaré Stéphane Dujarric.
La Jordanie accueillera samedi un sommet consacré à la crise syrienne réunissant des ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays occidentaux et arabes, a annoncé jeudi le ministère jordanien des Affaires étrangères.
Cette rencontre, axée sur "l'évolution de la situation en Syrie", rassemblera des représentants de Jordanie, Arabie saoudite, Irak, Liban, Egypte, Emirats arabes unis, Bahreïn et Qatar, ainsi que leurs homologues turcs et américains, le chef de la diplomatie de l'Union européenne et l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, a précisé le ministère dans un communiqué.
Les nouvelles autorités syriennes ont annoncé jeudi que les recherches étaient en cours pour retrouver le journaliste américain Austin Tice et se sont dites prêtes "à coopérer" avec Washington pour retrouver des Américains disparus durant les décennies de règne sans partage du clan Assad.
"Les recherches pour retrouver le citoyen américain Austin Tice sont en cours", a indiqué sur Telegram le département des Affaires politiques du nouveau gouvernement de transition.
"Nous confirmons notre volonté de coopérer directement avec l'administration américaine pour la recherche de citoyens américains portés disparus sous l'ancien régime d’Assad", destitué dimanche à la faveur d'une offensive éclair des rebelles, a-t-il ajouté.
D'éventuelles frappes sur des sites d'armes chimiques en Syrie pourraient entraîner un risque de contamination et de destruction de preuves importantes, a mis en garde jeudi le directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
"Nous suivons également de près les informations concernant des frappes aériennes visant des installations militaires. Nous ne savons pas encore si ces frappes ont touché des sites liés aux armes chimiques. De telles frappes aériennes pourraient créer un risque de contamination", a déclaré Fernando Arias dans un discours.
Le conseiller américain à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a déclaré jeudi qu'après la chute du président syrien, Bachar al-Assad, Israël était maintenant "plus fort, l'Iran "plus faible" et que les mandataires de Téhéran avaient été "décimés".
"Nous ferons en sorte que le Hamas ne puisse plus jamais menacer Israël comme il l'a fait le 7-octobre, jamais. L'équilibre des forces au Moyen-Orient a considérablement changé (...). Israël est plus fort, l'Iran est plus faible, (et) ses mandataires sont décimés", a déclaré M. Sullivan lors d'une conférence de presse à l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, après avoir rencontre le Premier ministre, Benjamin Netanyahu.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a mis en garde jeudi contre le déclenchement de "nouveaux conflits" en Syrie, quelques jours après l'éviction du président Bachar al-Assad par des rebelles islamistes.
S'exprimant lors d'une visite en Jordanie, M. Blinken a évoqué les activités militaires israélienne et turque sur le sol syrien ces derniers jours, et déclaré: "En ce qui concerne de nombreux acteurs ayant des intérêts réels en Syrie, il est également vraiment important, à ce moment précis, que nous fassions tous en sorte de ne pas déclencher de nouveaux conflits".
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré jeudi que Washington travaillait à rapatrier un citoyen américain nommé Travis Timmerman, après que les nouvelles autorités syriennes ont indiqué qu'il avait été "libéré".
"Nous travaillons à le ramener à la maison", a déclaré M. Blinken, en déplacement en Jordanie pour discuter de la situation en Syrie après la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, ajoutant qu'il "ne pouvait pas donner de détails sur ce qui allait se passer exactement".
Le chef des services des renseignements turcs Ibrahim Kalin s'est rendu jeudi dans la capitale syrienne Damas, quelques jours après la chute de Bachar al-Assad, selon les images diffusées par les médias turcs.
Il est filmé en train de sortir de la Mosquée des Omeyyades de Damas, selon des images diffusées par la chaîne privée turque NTV.
Les nouvelles autorités syriennes ont annoncé jeudi qu'un citoyen américain nommé Travis Timmerman avait été libéré et se sont dites prêtes "à coopérer" avec Washington pour retrouver des Américains disparus durant les décennies de règne sans partage du clan Assad.
"L'Américain (..) Travis Timmerman a été libéré et mis en sécurité", a indiqué sur Telegram le département des Affaires politiques du nouveau gouvernement de transition. "Nous confirmons notre volonté de coopérer directement avec l’administration américaine pour la recherche de citoyens américains portés disparus sous l'ancien régime d’Assad", destitué dimanche à la faveur d'une offensive éclair des rebelles, a-t-il ajouté.
Le nouveau pouvoir syrien se dit «prêt à coopérer» avec les Etats-Unis afin de retrouver des Américains «disparus» sous le régime de Bachar al-Assad et fait état de recherches en cours afin de retrouver le journaliste Austin Tice.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré jeudi au conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, qu'il fallait "empêcher toute activité terroriste" depuis la Syrie contre Israël, après le renversement du président Bachar al-Assad à Damas.
M. Netanyahu a souligné "le besoin vital d'aider les minorités en Syrie et d'empêcher toute activité terroriste contre Israël à partir du territoire syrien", lors d'une réunion à Jérusalem avec M. Sullivan et d'autres responsables, selon un communiqué de son bureau. Ces derniers jours, Israël a indiqué avoir mené des frappes de grande envergure en Syrie pour détruire les armes stratégiques dans le pays.
Les images ces derniers jours de la sinistre prison syrienne de Saydnaya et d'autres centres de détention en Syrie montrent la "barbarie inimaginable" que les Syriens ont endurée depuis des années, a dénoncé l'émissaire de l'ONU jeudi.
"Ces images témoignent d'une souffrance indicible et d'une douleur qui dépasse l'entendement, endurées par les détenus, leurs familles et leurs proches", a déclaré Geir Pedersen dans un communiqué.
Le G7 s'est dit prêt jeudi à soutenir une transition vers un gouvernement "inclusif et non sectaire" en Syrie et appelé ses nouveaux dirigeants à soutenir les droits des femmes, l'Etat de droit et "les minorités religieuses et ethniques".
"Nous sommes prêts à soutenir un processus de transition conduisant à un gouvernement qui soit crédible, inclusif et non sectaire, qui garantisse le respect de l'État de droit, des droits de l'Homme universels, de la liberté d'expression et de la démocratie", a indiqué le Groupe des 7 dans un communiqué, tout en tenant Bachar al-Assad "responsables de ses crimes".
L'administration autonome kurde dans l'est de la Syrie a annoncé jeudi qu'elle adoptait le drapeau syrien de l'indépendance après qu'une coalition de groupes rebelles a pris le pouvoir dimanche à Damas où flotte désormais cette bannière.
"À la lumière de ce changement historique, le drapeau de l'indépendance (...) est un symbole de la nouvelle phase, car il exprime les aspirations du peuple syrien à la liberté, la dignité et l'unité nationale", a déclaré l'administration, ajoutant qu'elle avait "décidé d'arborer ce drapeau dans l'ensemble des institutions officielles de (..) l'administration autonome".
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L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué jeudi que plusieurs frappes aériennes israéliennes avaient visé les alentours de la capitale Damas, prise par les rebelles syriens dimanche.
"Des frappes aériennes israéliennes ont ciblé les alentours de Damas", résonnant dans toute la capitale, selon des journalistes de l'AFP sur place. Depuis dimanche, Israël a mené des centaines de frappes contre des sites militaires appartenant à l'armée du président déchu Bachar al-Assad.
Le nouveau pouvoir en Syrie va «geler la Constitution et le Parlement» pendant la période transitoire de trois mois, a indiqué jeudi à l'AFP le porte-parole des affaires politiques des nouvelles autorités, Obaida Arnaout.
Le «régime d'Assad» doit être «tenu pour responsable de ses crimes», estime le G7.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a atterri jeudi en Jordanie où il doit avoir des entretiens sur la Syrie après le renversement de Bachar al-Assad, a constaté un journaliste de l'AFP à bord de son avion.
Le chef de la diplomatie américaine rencontrera le roi Abdallah II de Jordanie et le ministre des Affaires étrangères dans la ville d'Aqaba, sur la mer Rouge, pour évoquer la nécessité d'une "transition inclusive menée par les Syriens, vers un gouvernement responsable et représentatif", selon des responsables américains.