Alors que les incendies ravagent les forêts françaises, les députés de La France insoumise ont critiqué la «gestion du gouvernement», et proposent une nouvelle loi pour protéger la forêt.
La forêt brûle, et le gouvernement y est pour quelque chose. C'est ce qu'ont affirmé les députés de La France insoumise ce 2 août, lors d'un point presse. Mathilde Panot et Hendrik Davi ont pointé une «responsabilité collective» des feux de forêt qui touchent l'Europe, avant de critiquer la «gestion du gouvernement».
Après les incendies, #Macron a annoncé un grand plan de replantation.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) August 2, 2022
Mêmes recettes, mêmes échecs : il détruit le service public forestier et subventionne les monocultures.
Nous déposons une loi pour renforcer la résilience des forêts face aux effets du dérèglement climatique. pic.twitter.com/odUyxHxSYE
«La hausse du risque de feu est liée au changement climatique», ont-ils souligné. Or, «le gouvernement a été condamné par deux fois pour inaction climatique» dans des décisions rendues en novembre 2020 et octobre 2021. Les canicules engendrées par le dérèglement climatique assèchent les végétaux, ce qui accentue le risque de voir un feu se déclarer.
De plus, «il y a des sécheresses et des peuplements forestiers qui font qu'il [le feu] se propage», a expliqué Hendrik Davi, anciennement directeur de recherche en écologie forestière. Selon les députés LFI, le gouvernement a trop privilégié les monocultures, c'est-à-dire les forêts composées d'une seule espèce d'arbres, plus faciles à gérer et moins coûteuses.
Seulement, les forêts mélangées (soit les forêts avec plusieurs espèces) seraient capables - selon les dernières expertises - d'atténuer la propagation d'un feu. La présence de certaines variétés moins inflammables parmi les conifères pourrait ralentir l'incendie.
Une proposition de loi
Pour résoudre ces problèmes, les parlementaires portent une proposition de loi «visant à renforcer la résilience des forêts face aux effets du dérèglement climatique».
Concrètement, il s'agit de conditionner les aides publiques à davantage de diversité dans les plantations, mais aussi de sanctuariser les effectifs de l'Office national des forêts à leur niveau de 1999. L'Etat pourrait également financer un plan de recherche publique sur la résilience des forêts.
En juillet, l'Europe occidentale a fait face à deux vagues de chaleur, au cours desquelles des feux ont ravagé des forêts en Gironde, en Espagne et en Grèce. Un troisième épisode de canicule a débuté lundi dans le sud-est de la France et devrait s'étendre à la majeure partie du pays.
Le 20 juillet, sur le site des incendies de forêt de la Teste-de-Buch (Gironde), Emmanuel Macron a annoncé un «grand chantier national pour pouvoir replanter cette forêt». 20.000 hectares d'arbres sont déjà partis en fumée en Gironde.