Lors d'une rencontre à Damas ce lundi 22 décembre, le chef de la diplomatie jordanienne Ayman Safadi a exprimé son soutien au gouvernement syrien. Le nouveau dirigeant de la Syrie, Ahmad al-Chareh, a également rencontré d'autres délégations étrangères.
Une poignée de main symbolique. Lundi 22 décembre, le chef de la diplomatie jordanienne Ayman Safadi est venu à Damas rencontrer le nouveau dirigeant de la Syrie Ahmad al-Chareh. Selon les informations retransmises par la télévision d'Etat jordanienne Al-Mamlaka et relayées par l’AFP, les deux responsables politiques ont discuté des diverses opportunités de collaboration dans plusieurs domaines, telles que le commerce, la gestion des frontières, l’aide humanitaire ou la sécurité.
Au terme de leur rencontre, le chef de la diplomatie jordanienne Ayman Safadi a exprimé son soutien à «un gouvernement qui représente toutes les tendances en Syrie», ainsi qu’à «une nouvelle constitution», ajoutant que «les pays arabes étaient d’accord pour soutenir la Syrie à ce stade sans aucune ingérence extérieure».
1,3 millions réfugiés syriens en Jordanie
Située au sud de la Syrie, la Jordanie aurait accueilli environ 1,3 million de réfugiés de guerre, depuis le début de la guerre en 2011. Après la chute de Bachar Al-Assad, renversé le 8 décembre par le groupe islamiste radical Hayat al-Sham (HTS), près de 13.000 Syriens sont rentrés chez eux via la frontière jordanienne, a indiqué le ministère jordanien de l’Intérieur.
Ayman Safadi est le premier haut responsable jordanien à se rendre en Syrie, depuis la chute de Bachar al-Assad.
Dimanche 22 décembre, le nouveau dirigeant de la Syrie Ahmad al-Chareh avait déjà rencontré d'autres délégations étrangères, notamment le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, ainsi que plusieurs représentants politiques saoudiens de haut rang.
Visite du Qatar, soutien de l'Iran
Lundi 23 décembre, Ahmad al-Chareh a également reçu une importante délégation du Qatar avec à sa tête le ministre d'Etat aux Affaires étrangères Mohammed ben Abdelaziz al-Khoulaifi. «Cette visite intervient après une rupture diplomatique d'environ 13 ans due aux tentatives brutales de l'ancien régime de réprimer la révolution du peuple syrien», a indiqué un communiqué du ministère.
Elle souhaite «réaffirmer (...) l'engagement indéfectible du Qatar» face au «peuple syrien (...) tout en respectant la souveraineté, l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale» du pays, poursuit le texte.
De son côté, le ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé lundi son soutien à la souveraineté de la Syrie après la chute de son allié Bachar al-Assad, tout en affirmant ne «pas (avoir) de contact direct» avec les nouveaux dirigeants syriens.
