Le Premier ministre britannique Keir Starmer a dénoncé mardi la "rhétorique irresponsable" de la Russie qui a brandi la menace nucléaire au millième jour de son offensive en Ukraine.
"Il y a une rhétorique irresponsable qui vient de Russie et cela ne va pas nous dissuader de soutenir l'Ukraine", a déclaré le chef du gouvernement britannique lors d'une conférence de presse au G20 à Rio de Janeiro.
La Maison Blanche a condamné mardi la "rhétorique irresponsable" de la Russie, après la révision de la doctrine nucléaire russe, qui élargit la possibilité d'utiliser l'arme atomique, tout en assurant que cela ne nécessitait pas de revoir la doctrine américaine.
"C'est une nouvelle démonstration de la rhétorique irresponsable dont la Russie a fait preuve depuis deux ans", a déclaré à l'AFP un porte-parole du Conseil de sécurité nationale.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mardi l'absence de réaction des dirigeants du G20 actuellement réunis au Brésil face à la révision de la doctrine nucléaire russe, qui élargit la possibilité d'utiliser l'arme atomique.
"Aujourd'hui, les pays du G20 se réunissent au Brésil. Ont-ils dit quelque chose ? Rien", a déploré M. Zelensky lors d'une conférence de presse à Kiev, regrettant l'absence de "stratégie forte" de ces pays.
L'armée ukrainienne a frappé la région frontalière russe de Briansk avec des missiles américains de longue portée ATACMS, a confirmé mardi à l'AFP un haut responsable ukrainien après une annonce de Moscou en ce sens.
"L'attaque contre la région de Briansk a été menée avec des missiles ATACMS", a déclaré ce responsable s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. Interrogé à ce sujet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'a ni démenti ni confirmé, se bornant à dire que son pays avait des ATACMS à sa disposition et allait "les utiliser".
La menace nucléaire brandie par la Russie est une attitude "irresponsable", a dénoncé mardi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"Ce n'est pas la première fois qu'ils (les Russes) agitent la menace d'une escalade nucléaire, ce qui est complètement irresponsable", a-t-il déclaré à l'issue de son dernier conseil des ministres de la Défense à Bruxelles.
Le Parlement ukrainien a approuvé mardi le budget 2025 dont près de 50 milliards d'euros, soit 60% des dépenses, seront consacrés à la défense et la sécurité nationale pour faire face à l'invasion russe et ses conséquences dévastatrices, a annoncé le gouvernement. "Le budget pour 2025 a été adopté", a indiqué sur Telegram le Premier ministre Denys Chmygal. "Tous les impôts des citoyens et des entreprises de l'année prochaine seront utilisés pour la défense et la sécurité de notre pays", a-t-il ajouté.
Moscou a accusé l'Ukraine d'avoir tiré dans la nuit de lundi à mardi six missiles américains ATACMS de longue portée contre un site militaire de la région frontalière russe de Briansk. "A 03H25, l'ennemi a frappé un site de la région de Briansk" avec des "missiles tactiques ATACMS", selon un communiqué du ministère de la Défense, qui assure que cinq missiles ont été détruits et un autre a été endommagé par la défense antiaérienne russe. "Ses fragments sont tombés sur la zone technique d'un site militaire dans la région de Briansk, provoquant un incendie qui a été rapidement maîtrisé", selon le ministère. Ces frappes n'ont pas fait de victimes.
a Russie a revendiqué mardi, au millième jour de son assaut contre l'Ukraine, la prise d'un village près de Kourakhové, dans l'est du pays, l'un des secteurs du front où ses troupes avancent face à une armée ukrainienne qui recule depuis plusieurs mois. "Grâce à des opérations offensives", les forces russes "ont libéré le village de Novossélydivka" dans la région de Donetsk, a annoncé le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien des combats.
Novossélydivka se trouve à moins de 10 kilomètres au nord de Kourakhové, une cité qui comptait environ 18.000 habitants avant le conflit, et qui abrite notamment à proximité un important gisement de lithium, un minerai rare. L'armée russe se trouve actuellement aux portes des faubourgs de cette ville, située à proximité d'un réservoir. Plus au nord, la ville de Pokrovsk, important nœud ferroviaire et routier pour les troupes ukrainiennes, est elle aussi menacée de conquête par les forces russes.
Mille jours que l'Ukraine oppose une résistance courageuse à une guerre d’agression illégale et injustifiable.
Mille jours que la Russie poursuit son dessein impérialiste et brutal, en ciblant les populations civiles et en violant les principes fondamentaux…
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 19, 2024
Le président russe Vladimir Poutine a signé mardi, au millième jour de son offensive contre l'Ukraine, le décret élargissant les possibilités de recours à l'arme nucléaire, juste après que les Etats-Unis ont autorisé Kiev à frapper le sol russe avec ses missiles à longue portée.
M. Poutine avait prévenu fin septembre que son pays pourrait désormais utiliser l'arme nucléaire en cas de "lancement massif" d'attaques aériennes contre la Russie et que tout assaut mené par un pays non nucléaire, comme l'Ukraine, mais soutenu par une puissance disposant de l'arme atomique, comme les Etats-Unis, pourrait être considéré comme une agression "conjointe", nécessitant potentiellement un recours à l'arme nucléaire.