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Un tribunal ordonne la libération du militant propalestinien Georges Abdallah

Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1986 pour complicité de l'assassinat de deux diplomates, un Américain et un Israélien, le militant libanais propalestinien est libérable depuis 1999. [©Robert PRATTA/REUTERS]

Le tribunal d'application des peines a accepté, ce vendredi 15 novembre, la onzième demande de libération conditionnelle du militant libanais propalestinien Georges Ibrahim Abdallah. Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé faire appel de cette décision.

Il est «le plus vieux prisonnier au monde lié au conflit du Moyen-Orient», selon ses soutiens. Ce vendredi 15 novembre, le tribunal d’application des peines a accepté la onzième demande de libération conditionnelle du militant libanais propalestinien Georges Ibrahim Abdallah. Âgé de 73 ans, il était emprisonné depuis quarante ans pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates américain et israélien

«Par décision en date du jour, le tribunal d’application des peines a admis Georges Ibrahim Abdallah au bénéfice de la libération conditionnelle à compter du 6 décembre prochain, subordonnée à la condition de quitter le territoire national et de ne plus y paraître», a précisé à l’AFP le parquet national antiterroriste (Pnat), qui a annoncé faire appel. 

Cofondateur d'un groupuscule auteur de quatre attentats mortels en France

Georges Abdallah était emprisonné au centre pénitentiaire de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) et était libérable depuis 1999. Mais toutes ses demandes de libération avaient été rétoquées, sauf une en 2013, acceptée sous réserve qu’il fasse l’objet d’un arrêté d’expulsion, qui n’avait toutefois pas été mis en oeuvre par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls. En 2020, le ministre Gérald Darmanin n’avait pas non plus répondu à la demande du détenu. 

La décision du tribunal de ce vendredi n’est pas conditionnée à la prise d’un tel arrêté par le gouvernement, s’est réjoui auprès de l’AFP l’avocat du militant libanais propalestinien, Me Jean-Louis Chalanset, qui a salué «une victoire juridique et une victoire politique». 

Au début des années 1980, et alors que le Liban était en pleine guerre civile, Georges Ibrahim Abdallah, ancien instituteur de profession, avait cofondé les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), un groupuscule marxiste prosyrien et anti-israélien qui a revendiqué cinq attentats, dont quatre mortels, en 1981-1982 en France.

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