Près de 100.000 logements ont été endommagés au Liban, principalement dans le sud, en un an de conflit opposant l'armée israélienne au mouvement du Hezbollah, selon une estimation publiée jeudi par la Banque mondiale, qui évoque des "pertes économiques" de 5,1 milliards de dollars. L'étude de la Banque mondiale couvre la période allant d'octobre 2023 à octobre 2024.
"Le conflit a endommagé environ 99,209 logements", souligne le rapport de l'organisation internationale. Il a aussi provoqué des "pertes économiques de 5,1 milliards de dollars", principalement dans les secteurs du commerce, du tourisme et de l'hôtellerie.
Au moins trois personnes ont été tuées jeudi dans un nouveau raid israélien sur un quartier de Baalbeck, grande ville de l'est du Liban, où le Hezbollah est implanté, a indiqué le ministère de la Santé.
Un "raid de l'ennemi israélien sur le quartier al-Chaab à Baalbeck a fait trois morts" selon un bilan préliminaire, a précisé le ministère en faisant état de 12 blessés et de "restes humains" retrouvés sur le site bombardé.
Au moins 15 personnes ont été tuées en Syrie dans les frappes aériennes israéliennes qui ont visé jeudi un quartier de Damas et une localité de sa banlieue, a annoncé le ministère de la Défense syrien.
"L'ennemi israélien a mené une agression aérienne depuis le Golan syrien occupé, visant des immeubles résidentiels dans le quartier de Mazzé à Damas et la région de Qoudsaya (...) tuant 15 personnes et blessant 16 autres dont des femmes et des enfants", selon le communiqué du ministère publié par l'agence de presse officielle Sana.
L'agence de presse syrienne Sana a fait état d'un raid israélien mené jeudi sur le quartier huppé de Mazzé à Damas abritant le quartier général de l'ONU ainsi que des ambassades et des institutions sécuritaires syriennes.
"Une agression israélienne vise le secteur de Mazzé à Damas", a précisé l'agence Sana, citant des "informations préliminaires" et publiant la vidéo d'une rue d'où s'élève de la fumée grise. Ces dernières semaines, ce quartier a déjà été secoué par des bombardements imputés à Israël. Selon le ministère de la Défense syrien, les raids israéliens ont fais au moins quinze morts.
L'armée israélienne a dit jeudi avoir frappé "environ 30 cibles terroristes" dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement islamiste libanais Hezbollah, au cours des dernières 48 heures.
Ces frappes visent à "démanteler et affaiblir les capacités militaires du Hezbollah", a indiqué l'armée, en précisant avoir "il y a peu" pris pour cible "des entrepôts d'armes, des centres de commandement et d'autres infrastructures" du mouvement islamiste.
Une nouvelle frappe a visé jeudi à la mi-journée la banlieue sud de la capitale libanaise, provoquant un épais nuage de fumée grise au dessus des immeubles du quartier, selon des images de l'AFPTV, après un appel à évacuer publié par l'armée israélienne. "L'aviation militaire ennemie a mené une violente frappe sur la banlieue sud, ciblant les environs de Haret Hreik-Roueis", a précisé de son côté l'agence de presse libanaise ANI. Largement vidée de ses habitants, la banlieue sud, fief du puissant mouvement pro-iranien Hezbollah, a déjà été visée depuis mardi par au moins sept séries de frappes de l'armée israélienne.
Les méthodes de guerre employées par Israël dans la bande de Gaza "correspondent aux caractéristiques d'un génocide", affirme jeudi un Comité spécial de l'ONU chargé d'enquêter sur les pratiques israéliennes.
Le Comité met en exergue les "pertes civiles massives et les conditions imposées aux Palestiniens sur place mettant leur vie en danger intentionnellement", dans un rapport qui doit être présenté lundi à l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
Une nouvelle frappe a visé jeudi à la mi-journée la banlieue sud de la capitale libanaise, provoquant un épais nuage de fumée grise au dessus des immeubles du quartier, selon des images de l'AFPTV, après un appel à évacuer publié par l'armée israélienne.
"L'aviation militaire ennemie a mené une violente frappe sur la banlieue sud, ciblant les environs de Haret Hreik-Roueis", a précisé de son côté l'agence de presse libanaise ANI. Largement vidée de ses habitants, la banlieue sud, fief du puissant mouvement pro-iranien Hezbollah, a déjà été visée depuis mardi par au moins sept séries de frappes de l'armée israélienne.
Les installations nucléaires de l'Iran "ne doivent pas être attaquées", a affirmé jeudi à Téhéran le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi, après des menaces en ce sens d'Israël.
"Les installations nucléaires de l'Iran ne doivent pas être attaquées", a dit M. Grossi, interrogé lors d'une conférence de presse. Le nouveau ministre de la Défense israélien a jugé lundi que l'Iran était "plus exposé que jamais à des frappes sur ses installations nucléaires".
Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Grossi, a appelé jeudi l'Iran à des "résultats" avec l'AIEA concernant le contrôle de son programme nucléaire pour éviter "la guerre".
"Il est indispensable d'obtenir des résultats concrets, tangibles et visibles qui montreront que ce travail en commun améliore la situation (...) et d'une manière générale nous éloigne des conflits et, en fin de compte, de la guerre", a déclaré M. Grossi à Téhéran, en présence du responsable du nucléaire iranien.
Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, a prévenu jeudi que l'Iran réagirait "immédiatement" en cas de pression étrangère sur le programme nucléaire de son pays.
"Toute résolution interventionniste (de l'AIEA, ndlr) dans les affaires nucléaires de la République islamique d'Iran fera l'objet de contre-mesures immédiates", a indiqué M. Eslami lors d'une conférence de presse à Téhéran avec le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi.
L'Iran ne négociera pas "sous la pression et l'intimidation" sur son programme nucléaire, a affirmé jeudi le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi après une rencontre à Téhéran avec le chef de l'AIEA Rafael Grossi.
"Nous sommes prêts à négocier sur la base de nos intérêts nationaux et de nos droits inaliénables, mais nous ne sommes PAS prêts à négocier sous la pression et l'intimidation", a écrit M. Araghchi sur le réseau social X.
L'armée israélienne a de nouveau appelé à évacuer plusieurs zones au sud de Beyrouth dans un message publié jeudi sur le réseau social X.
"Vous vous trouvez à proximité d'installations et d'intérêts du Hezbollah, contre lesquels les FDI (armée israélienne, NDLR) mèneront des opérations dans un avenir proche", a dit un porte-parole de l'armée, appelant les habitants de Chouaifat al-Omrousiya et al-Ghobeiry, au sud de Beyrouth, à évacuer "immédiatement".
L'ONG Human Rights Watch (HRW) estime dans un rapport publié jeudi que les ordres d'évacuation à répétition de l'armée israélienne dans la bande de Gaza mènent à des déplacements forcés de population, ce qui relève du "crime de guerre". "Human Rights Watch a rassemblé des preuves selon lesquelles des responsables israéliens (...) commettent le crime de guerre de transfert forcé" de civils, écrit HRW. Le rapport ajoute que les "actions d'Israël semblent également correspondre à la définition du nettoyage ethnique" dans les zones où l'armée a sommé les Palestiniens de partir et où ils ne pourront pas revenir.
Le Hezbollah libanais a déclaré tôt jeudi avoir tiré des missiles sur des soldats israéliens dans le nord d'Israël, peu après avoir revendiqué une autre frappe sur des soldats israéliens déployés dans le sud du Liban. Dans un communiqué, le mouvement pro-iranien a dit avoir "visé un rassemblement de forces ennemies israéliennes à Sa'sa avec une salve de missiles", précisant que la frappe avait eu lieu à 23h50, heure locale mercredi. Cette localité est située dans le nord d'Israël.