Donald Trump a été officiellement déclaré vainqueur de l’élection présidentielle par les médias américains ce mercredi après avoir dépassé le seuil des 270 grands électeurs requis. Il devient le 47e président américain et le deuxième de l’histoire des Etats-Unis à réaliser deux mandats non consécutifs depuis le XIXe siècle.
Un succès moins étriqué que prévu par les sondages. Donald Trump a officiellement été élu 47e président des Etats-Unis ce mercredi, après un premier mandat de chef d’État effectué entre 2016 et 2020.
D’après les résultats donnés par les médias américains, il cumule en fin de matinée un total 276 grands électeurs contre 223 pour sa rivale démocrate Kamala Harris, soit un chiffre supérieur au seuil de 270 requis pour remporter ce scrutin au suffrage indirect.
Le candidat républicain a raflé deux États-clés particulièrement disputés en Caroline du Nord et en Géorgie, avant que la Pennsylvanie ne lui serve de tremplin et que le Wisconsin ne vienne enterrer les derniers espoirs de la vice-présidente.
L’homme de 78 ans, qui deviendra le président américain le plus âgé à prêter serment, avait déjà reçu une pluie de félicitations de responsables étrangers, d'Emmanuel Macron à Volodymyr Zelensky, avant l’officialisation de sa victoire.
De nombreux rebondissements dans sa campagne
Ce retour au pouvoir de l’homme d’affaires a pu surprendre les observateurs internationaux en raison de sa campagne électorale particulièrement mouvementée, marquée par deux tentatives d'assassinat, quatre inculpations et une condamnation au pénal.
Un ultime obstacle judiciaire l’attendra le 26 novembre prochain à New York avant son retour officiel à la Maison Blanche le 20 janvier: le prononcé de sa peine dans le seul de ses quatre procès au pénal que ses avocats n'ont pas réussi à retarder au-delà de 2024.
Reconnu coupable le 30 mai par la justice de l'État de New York de «falsification comptable aggravée pour dissimuler un complot visant à pervertir l'élection de 2016», il encourra en théorie jusqu'à quatre ans de prison. Cette affaire concerne le paiement de 130.000 dollars, maquillé en frais juridiques, à la star de films pornographiques Stormy Daniels, pour taire une relation sexuelle en 2006, que Donald Trump a toujours démenti.
Mais l'hypothèse que le juge Juan Merchan lui impose de la prison ferme, s'agissant d'une première condamnation pénale, apparaît hautement improbable face aux difficultés pratiques insurmontables que soulèverait l'incarcération d'un président élu, selon les experts.
Pas de réélection possible pour Donald Trump
Avec cette victoire, le candidat républicain est devenu le deuxième président de l’histoire des Etats-Unis a réalisé deux mandats non consécutifs, après le démocrate Grover Cleveland, entre 1885 et 1889 puis entre 1893 et 1897.
Néanmoins, il ne pourra pas réaliser à nouveau cet exploit car la Constitution américaine ne lui permet pas en l’état de briguer un troisième mandat. En effet, le 22e amendement de la Constitution américaine stipule que «nul ne pourra être élu à la présidence plus de deux fois».
A titre de comparaison, cette règle diffère grandement de celle appliquée en France puisque l’article 6 de notre Constitution empêche seulement un président d'effectuer plus de deux mandats consécutifs mais il peut parfaitement se représenter plusieurs fois après une pause d’un mandat.