La Constitution américaine prévoit dans le 25ᵉ amendement que le président des États-Unis puisse être remplacé par son ou sa vice-présidente en cas d'urgence majeure. Dans l'histoire, ce cas de figure a été appliqué à quatre reprises.
En janvier prochain, en cas de victoire lors de la présidentielle américaine, Kamala Harris pourrait retrouver les prérogatives destinées au président des États-Unis.
En effet, il y a trois ans, le 19 novembre 2021, elle devenait la première présidente des États-Unis par intérim.
Joe Biden, sous anesthésie en raison d'une coloscopie, avait invoqué le 25ᵉ amendement de la Constitution américaine pour transférer temporairement ses pouvoirs à sa vice-présidente.
Incapacité d'exercer les pouvoirs
Adopté en 1967 après l'assassinat du président John F. Kennedy, cet amendement précise les modalités de transfert des pouvoirs exécutifs en cas de démission, de décès, de destitution ou d'incapacité temporaire du locataire de la Maison-Blanche.
Son article 3, celui qui avait été invoqué par Joe Biden, stipule que le président doit écrire au président pro tempore (pour une durée limitée) du Sénat et à la présidente de la Chambre des représentants pour indiquer qu'il reconnaît «son incapacité d'exercer les pouvoirs et de remplir les devoirs de sa charge, et ce, jusqu'au moment où il les avisera par écrit du contraire».
Sa vice-présidente Kamala Harris, première sur la liste de succession présidentielle, avait donc exercé pendant 1h25 les prérogatives présidentielles, devenant la première femme à le faire.