Ce mardi 5 novembre, des millions d'Américains votent afin d'élire leur président pour les quatre prochaines années. Pourtant, ce dernier ne prendra ses fonctions qu'en janvier 2025.
Tous les scénarios sont possibles, y compris celui du décès d'un candidat élu. L'élection présidentielle américaine 2024, ce mardi 5 novembre, doit révéler l'identité du futur président des États-Unis, mais sa prise de fonction ne devrait se faire qu'en janvier, le temps de laisser le vote aux grands électeurs en raison du système de suffrage universel indirect.
Ce choix des grands électeurs étant attendu pour la fin du mois de décembre, que se passerait-il si le candidat choisi par le vote populaire venait à décéder avant le vote des grands électeurs ?
Une situation rarissime
Si le président élu des Etats-Unis meurt avant le vote des grands électeurs, ces derniers doivent désigner eux-mêmes son remplaçant, sans obligation de voter pour le vice-président désigné. La situation s'est présentée une seule fois dans l'histoire des Etats-Unis, en 1872.
Cette année-là, l'élection avait opposé le républicain Ulysses S. Grant, candidat à sa réélection, et le libéral républicain Horace Greeley. Et c'est ce dernier qui est décédé entre le vote citoyen et celui du collège électoral. «Heureusement», Greeley était sorti perdant du vote populaire, et son décès n'a donc pas eu de véritable incidence sur la suite du scrutin.
Les grands électeurs qui devaient lui donner leur voix ont néanmoins dû se tourner vers d'autres personnalités : Benjamin Brown, potentiel vice-président de Greely, Thomas Hendricks, gouverneur de l'Indiana, ou encore Alfred Colquitt, qui deviendra quelques années plus tard gouverneur de Géorgie.
A l'inverse, si un président américain meurt après le vote des grands électeurs, que ce soit avant ou après son investiture, en janvier de l'année suivante, la Constitution prévoit que le vice-président prenne sa place dans le bureau ovale.