L'armée israélienne a annoncé jeudi soir avoir intercepté deux drones à l'approche du territoire israélien depuis l'est du pays.
"Deux drones approchant le territoire israélien depuis l'Est ont été interceptés (...) avant leur entrée sur le territoire", a indiqué l'armée dans un communiqué. Ces dernières semaines, plusieurs attaques de drones sur Israël ont été revendiquées par des groupes pro-iraniens en Irak.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a exhorté jeudi Israël à permettre la reprise de la campagne de vaccination contre la polio, notamment dans le nord de la bande de Gaza, interrompue après des bombardements intensifs.
"Il est urgent que cela se fasse dans les jours qui viennent, et nous nous tournons vers Israël pour faciliter cette action", a déclaré le secrétaire d'Etat lors d'une conférence de presse, alors que, selon l'OMS, quelque 119.000 enfants dans le nord attendent leur deuxième dose de vaccin.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a fait part jeudi de "bons progrès" dans les discussions en vue d'un éventuel cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah au Liban.
"Au regard de mon récent voyage dans la région et des discussions menées en ce moment même, nous avons bien progressé dans ce sens", a affirmé M. Blinken lors d'une conférence de presse.
L'Iran a averti jeudi qu'il apporterait une réponse "brutale" à l'attaque israélienne menée samedi contre des installations militaires iraniennes, affirmant qu'Israël allait le "regretter", ont rapporté des médias locaux.
"L'action récente du régime sioniste, qui a attaqué des parties de notre pays, était un acte désespéré, et la République islamique d'Iran y répondra de manière brutale qui fera regretter" Israël, a dit Mohammad Mohammadi Golpayegani, un haut conseiller du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, selon l'agence de presse Tasnim.
Il a salué la performance de la défense aérienne iranienne pour avoir "empêché l'entrée des avions de combat du régime sioniste sur le territoire" et affirmé que les dégâts causés par les frappes étaient "minimes".
Deux personnes ont été tuées jeudi dans une nouvelle salve de roquettes tirée du Liban sur le nord d'Israël, selon les services de secours, portant à sept le nombre de morts de ces tirs en une seule journée.
"En dépit des tentatives de réanimation d'un homme d'une trentaine d'années et d'une femme dans la soixantaine, nous avons dû prononcer leurs décès", affirme un communiqué du Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge, précisant que les deux victimes ont été tuées dans l'explosion d'une roquette dans un champ d'oliviers au bord d'une route à côté de la ville de Kyriat Ata.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a affirmé jeudi aux émissaires américains en visite à Jérusalem pour discuter d'un cessez-le-feu avec le Hezbollah libanais qu'une trêve devait en priorité garantir la sécurité d'Israël.
"Le principal enjeu (...) est la capacité et la détermination d'Israël à faire respecter l'accord et à empêcher toute menace à sa sécurité venant du Liban" pour permettre le retour des populations déplacées dans le nord du pays, a déclaré M. Netanyahou aux émissaires américains Amos Hochstein et Brett McGurk, selon un communiqué de son bureau.
Cinq civils ont été tués jeudi par des roquettes tirées depuis le territoire libanais sur la ville de Metoula, a annoncé le maire de cette ville du nord d'Israël frontalière avec le Liban.
"Il y a cinq morts, un fermier et quatre travailleurs agricoles étrangers", a indiqué à l'AFP dans un message David Azoulai, le président du conseil de la région qui englobe la ville. L'armée israélienne avait plus tôt indiqué que deux "projectiles" tirés depuis le Liban avaient été repérés et qu'ils étaient "tombés dans une zone dégagée".
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a déclaré jeudi que les appels de l'armée israélienne à évacuer des zones au Liban avant de les bombarder étaient un "crime de guerre supplémentaire" commis par Israël.
"Les menaces proférées par l'ennemi israélien contre les civils libanais leur demandant d'évacuer des villes entières et de les déplacer (..) sont un crime de guerre supplémentaire s'ajoutant à la série de crimes commis par l'ennemi", a déclaré M. Mikati dans un communiqué, en appelant "à une intensification de la pression sur Israël pour qu'il mette fin à son agression".
Six secouristes d'organisations affiliées au Hezbollah et à son allié Amal ont été tués dans des raids israéliens dans le sud du Liban, a indiqué jeudi le ministère de la Santé, portant à 178 le nombre d'ambulanciers qui ont péri depuis le début des hostilités entre Israël et le Hezbollah.
Israël "a pris pour cible un point de rassemblement du Comité islamique de la santé dans le village de Derdghaiya", tuant quatre ambulanciers, selon le ministère. Deux autres, appartenant au Comité islamique de la santé et à l'association Al-Risala affiliée au mouvement chiite Amal, ont péri dans des raids israéliens distincts visant leurs véhicules, a-t-il ajouté.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a annoncé jeudi que trois personnes avaient été tuées dans des frappes israéliennes sur la région de Qousseir près du Liban, et où le Hezbollah, en guerre contre Israël, est présent.
L'OSDH, basé au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a indiqué qu'une frappe avait visé "un dépôt d'armes et un entrepôt de carburant du Hezbollah dans la zone industrielle de Qousseir", tuant trois personnes.
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) a averti jeudi que la guerre en cours entre le Hezbollah et Israël a bouleversé "la vie des enfants" au Liban, où au moins un enfant a été tué chaque jour depuis près d'un mois.
"Depuis le 4 octobre, au moins un enfant est tué chaque jour et dix autres sont blessés", a indiqué l'organisation dans un communiqué. Elle a ajouté que "des milliers d'autres enfants qui ont survécu physiquement à des mois de bombardements continus (...) souffrent désormais d'une grave détresse psychologique en raison de l'escalade de la violence et du chaos autour d'eux".
Des raids israéliens ont visé jeudi la localité syrienne de Qousseir, située près de la frontière avec le Liban et où le Hezbollah libanais est présent, a indiqué l'agence officielle syrienne Sana.
"L'agression israélienne a provoqué des dégâts dans la zone industrielle et certains quartiers résidentiels de Qousseir, dans la région de Homs (centre)", a indiqué Sana, faisant état de "blessés parmi les civils".
Un responsable du Hamas a affirmé jeudi que le mouvement islamiste palestinien rejetait l'idée d'une "trêve temporaire" dans la bande de Gaza, au moment où des émissaires américains doivent arriver en Israël pour discuter d'un cessez-le-feu.
"Nous avons déjà exprimé notre position sur l'idée d'une trêve temporaire dans la guerre, qui ne servira qu'à reprendre l'agression ensuite. Le Hamas soutient un arrêt permanent, pas temporaire, de la guerre", a déclaré à l'AFP Taher al-Nounou, un haut responsable du mouvement islamiste palestinien.
La France enverrra ce jeudi soir trente tonnes d'aide humanitaire d'urgence pour les déplacés du Liban, a annoncé le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, une semaine après une conférence internationale à Paris qui a permis de recueillir plus d'un milliard de dollars d'aide.
L'armée israélienne a diffusé jeudi un appel à la population pour évacuer plusieurs villages, dont le grand camp de réfugiés palestiniens de Rachidieh, dans le sud du Liban, avertissant d'attaques sur ces zones contre le Hezbollah.
#عاجل بيان عاجل إلى سكان #جنوب_لبنان في القرى التالية:
الحوش, البازورية, مخيم الرشيدية, البرغلية, بستيات, الحميري, ارزي, مطرية الشومر, الخرايب, أنصار
نشاطات حزب الله الارهابي تجبر جيش الدفاع للعمل ضده بقوة في هذه المناطق ولا ننوي المساس بكم
من أجل سلامتكم عليكم إخلاء… pic.twitter.com/p21WkE5L1s
— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) October 31, 2024
«Pour votre sécurité, vous devez évacuer immédiatement vos maisons et vous déplacer au nord du fleuve Awali» (à plus de 60 kilomètres de la frontière), a indiqué sur X le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee. Le camp de Rachidieh, près de Tyr, abrite plusieurs milliers de personnes.
Israël a réclamé mercredi la démission d'une experte indépendante de l'ONU Francesca Albanese qui dénonce «l'éradication des Palestiniens» de leurs terres par le «génocide», experte controversée accusée d'antisémitisme par Israël et les Etats-Unis.
«Selon sa représentation du monde remplie de haine, l'Etat d'Israël n'a aucune raison historique d'exister, aucun droit de défendre sa population, et l'attaque du 7 octobre et le sauvetage des otages ne sont qu'une excuse utilisée par Israël», a écrit l'ambassade d'Israël auprès de l'ONU à Genève, au lendemain d'un nouveau rapport de la rapporteure spéciale sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.