À un peu plus d'une semaine de l'élection présidentielle américaine qui aura lieu le 5 novembre prochain, Donald Trump a tenu dimanche soir un meeting dans la mythique salle du Madison Square Garden à New York. Un de ses soutiens, l'humoriste Tony Hinchcliffe, y a tenu un discours polémique.
Des propos qui ne passent pas. Dans la soirée du dimanche 27 octobre, Donald Trump a tenu un grand meeting dans la mythique salle du Madison Square Garden, à New York. Avant l'arrivée de l'ancien président, plusieurs de ses soutiens se sont succédés devant les micros pour haranguer les quelque 20.000 personnes présentes.
Et certains d'entre eux ont fait polémique. Tucker Carlson, ancien présentateur star de Fox News, a ainsi déclaré que Kamala Harris était «une ancienne procureure de Californie avec un QI bas», tandis que David Rem, un éboueur présenté comme un ami d'enfance de Donald Trump, a qualifié la candidate démocrate d’«antéchrist» et de «démon», crucifix à la main.
Porto Rico comparé à une «île de déchets»
Mais le discours qui a suscité le plus de polémiques outre-Atlantique reste celui du comédien Tony Hinchcliffe. Durant son discours, il s'est ainsi demandé si Travis Kielce, joueur de football américain, compagnon de Taylor Swift et soutien de Kamala Harris, ne serait pas le «prochain O.J. Simpson» (qui avait été accusé d'avoir tué sa femme avant d'être innocenté).
Il a également comparé la liste des stars qui soutiennent la candidate (Eminem, Leonardo DiCaprio, Beyoncé) aux fêtes organisées par le rappeur Diddy, accusé de multiples infractions sexuelles. «Tous les jours, le Parti démocrate ressemble de plus en plus à une fête de Diddy», a plaisanté l'humoriste.
Mais sa tirade qui a le plus choqué concerne l'île de Porto Rico, dont la communauté est fortement liée aux Etats-Unis, qu'il a comparé à une «île flottante de déchets au milieu de l’océan». Une phrase qui est mal passée dans les rangs démocrates, mais aussi républicains.
Des propos condamnés par toute la classe politique
Tim Walz, le colistier de Kamala Harris a qualifié le comédien de «crétin». «En tant que Portoricain, je suis tenté de qualifier Tony Hinchcliffe de déchet, mais ce serait une insulte aux déchets», s'est insurgé sur X Ritchie Torres, représentant démocrate de l'Etat de New York.
Tony Hinchcliffe, who is one of the speakers at Donald Trump’s rally at MSG, felt the need to hurl a racist insult at the people of Puerto Rico: “there’s literally a floating island of garbage in the middle of the ocean right now. I think it’s called Puerto Rico.”
As a Puerto… pic.twitter.com/WJNQmw0lDt— Ritchie Torres (@RitchieTorres) October 27, 2024
Rick Scott, sénateur républicain de Floride, Etat qui accueille une importante diaspora portoricaine, a déclaré que la blague «n'était pas drôle et fausse. Les Portoricains sont un peuple incroyable et d'incroyables américains».
These people have no sense of humor. Wild that a vice presidential candidate would take time out of his “busy schedule” to analyze a joke taken out of context to make it seem racist. I love Puerto Rico and vacation there. I made fun of everyone…watch the whole set. I’m a… https://t.co/VFxHRcdv5k
— Tony Hinchcliffe (@TonyHinchcliffe) October 27, 2024
Sur son compte X, Tony Hinchcliffe a répondu à la polémique en critiquant la réaction de Tim Walz. «Ces gens n'ont aucun sens de l'humour. [...] J'adore Porto Rico et j'y passe mes vacances», a réagi l'humoriste au coeur de la tourmente.
Malgré les polémiques, ce meeting à New York est un succès pour Donald Trump. L'Etat du même nom est un bastion démocrate qui n'a plus été remporté par un candidat républicain depuis Ronald Reagan en 1984. Ce meeting devant plus de 22.000 personnes a démontré que, même à New York, l'ancien président agrège de nombreux soutiens.