Les autorités turques ont accusé, ce mercredi 23 octobre, les combattants kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d'être à l'origine de l'attentat qui a fait cinq morts et 22 blessés en banlieue d'Ankara.
Un fautif trouvé par Ankara. Ce mercredi 23 octobre, la banlieue d'Ankara a été frappée par un attentat terroriste visant le siège des industries de défense de Turquie, faisant 5 morts et 22 blessés. Rapidement après l'attaque, condamnée par l'OTAN et l'Union européenne, les autorités turques ont désigné le PKK comme «probable» responsable de cette attentat meurtrier.
Türk savunma sanayisinin lokomotif kuruluşlarından olan TUSAŞ’a yönelik düzenlenen terör eylemi; ülkemizin bekasını, milletimizin huzurunu ve “Tam Bağımsız Türkiye” idealimizin timsali olan savunma atılımlarımızı hedef alan alçakça bir saldırıdır.
Terör eyleminin ilk anından…— Recep Tayyip Erdoğan (@RTErdogan) October 23, 2024
Qualifié de «terroriste» par la Turquie mais aussi les Etats-Unis et l'Union européenne, le PKK, qui est le parti des travailleurs du Kurdistan, livre une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984. Le mouvement, d'obédience marxiste-léniniste, souhaitait à l'origine la création d'un Etat kurde indépendant. Il milite désormais pour une autonomie politique au sein de la Turquie.
Des actions menées par la Turquie contre le PKK
Le PKK a ciblé à maintes reprises les forces de sécurité turques. Les attentats ont souvent été revendiqués par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe radical proche du PKK, comme le double attentat de décembre 2016 près du stade de foot de Besiktas, à Istanbul, qui a fait 47 morts, dont 39 policiers, et 160 blessés. Des négociations avaient été engagées en 2013 entre le gouvernement turc et le PKK, mais Ankara et le groupe armé kurde sont de nouveau en plein conflit armé depuis la fin d'un fragile cessez-le-feu en 2015.
Les répressions liées au PKK impactent la vie politique du pays. Le parti d'opposition prokurde, le Parti démocratique du peuple (HDP), accusé de liens avec le PKK, est ainsi la cible d'arrestations, en particulier depuis la tentative de coup d'Etat de 2016.
Pour lutter face au groupe armé kurde, l'armée turque mène régulièrement des opérations contre le PKK en Turquie et dans les zones montagneuses du nord de l'Irak, où il dispose de bases arrières.