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Liban : Emmanuel Macron s’oppose aux «opérations terrestres» menées par Benjamin Netanyahou

«Je regrette que le Premier ministre Benjamin Netanyahou ait fait un autre choix», a déclaré Emmanuel Macron. [Benoit Tessier/Reuters]

Le président français a regretté, ce samedi, le «choix» de Benjamin Netanyahou d'intervenir militairement au Liban, notamment dans des «opérations terrestres». Il a réaffirmé le droit d'Israël à se défendre à deux jours du premier anniversaire des attaques du 7 octobre.

À la veille de l’anniversaire de l’attaque du 7 octobre, Emmanuel Macron a déclaré : «Je regrette que le Premier ministre Benjamin Netanyahou ait fait un autre choix (que le cessez-le-feu proposé par Paris et Washington), ait pris cette responsabilité, en particulier d'opérations terrestres sur le sol libanais». Le chef de l'Etat a également réaffirmé le droit d'Israël à se défendre.

«La France est en solidarité avec la sécurité d'Israël», a-t-il par ailleurs souligné, lors de la conférence de presse de clôture du 19e Sommet de la Francophonie à Paris, en annonçant qu'il recevrait lundi à l'Elysée les familles d'otages franco-israéliens détenus à Gaza. Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot rencontrera de son côté les familles de victimes franco-israéliennes des attaques du 7 octobre en Israël.

97 otages sont toujours retenus en captivité

Israël commémore ce lundi l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur son territoire, qui a provoqué la sidération dans le pays et déclenché la guerre dans la bande de Gaza, laquelle s'est depuis étendue au Liban voisin contre le Hezbollah.

Le bilan de cette attaque s'élève à 1.205 morts, en majorité des civils, tués par balles, brûlés vifs ou mutilés selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Au total, 251 otages avaient été emmenés dans la bande de Gaza. Un an plus tard, 97 sont toujours retenus en captivité, dont 33 déclarés morts.

En représailles à l'attaque du 7 octobre, Israël a lancé une opération militaire qui a fait jusqu'ici au moins 41.825 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas. 

Un appel à un cessez-le-feu visant les Etats-Unis

Le président français, visant les Etats-Unis, a réitéré son appel à cesser les livraisons d'armes à Israël utilisées à Gaza. «Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence, c'est de ne pas fournir les armes de la guerre», a-t-il martelé. «Et je pense que ceux qui (les) fournissent ne peuvent pas chaque jour appeler à nos côtés au cessez-le-feu et continuer de les approvisionner», a-t-il ajouté.

Le président américain Joe Biden s'est jusqu'à présent refusé à user du levier des armes à Israël, en dehors de la suspension d'une livraison de bombes en mai. Les 88 membres de l'Organisation internationale de la Francophonie, dont la France, le Canada ou encore la Belgique, ont demandé «unanimement» un cessez-le-feu «immédiat et durable» au Liban, autre membre de l'OIF, a encore annoncé Emmanuel Macron.

Il a également remercié les membres de l'OIF «d'avoir approuvé l'organisation par la France d'une conférence internationale de soutien au Liban» en octobre.

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