La Corée du Nord utilisera «sans hésiter» l'arme atomique en cas d'attaque par la Corée du Sud et les États-Unis, a annoncé son dirigeant Kim Jong-un dans des propos rapportés ce vendredi 4 octobre par l'agence officielle KCNA.
Nouvelle mise en garde de Pyongyang. La Corée du Nord «utilisera sans hésiter tous les moyens offensifs à sa disposition, y compris l'arme nucléaire» si «l'ennemi» attaque le pays au moyen de «forces armées», a souligné mercredi Kim Jong-un, dans un contexte de tensions avec Séoul.
Le dirigeant nord-coréen a dans sa déclaration fait référence à l'alliance entre Séoul et Washington, principal allié militaire de la Corée du Sud. Cette dernière ne possède pas d'armes atomiques et compte sur la force de dissuasion de son partenaire américain.
Par ailleurs, les propos de Kim Jong-un interviennent alors que la Corée du Sud vient de célébrer mardi dernier sa Journée des forces armées. A cette occasion, le président Yoon Suk Yeol a, de son côté, affirmé que le dictateur nord-coréen s'exposerait à la «fin de son régime» en cas d'utilisation de l'arme nucléaire. Le dirigeant sud-coréen a en outre menacé d'une «réponse résolue et écrasante» de son armée et de l'alliance Séoul-Washington.
Des dizaines de milliers de militaires américains sont en effet déjà stationnés dans la moitié sud de la péninsule Coréenne.
250 lance-missiles à la frontière avec le Sud
Alors que les relations entre les deux Corées traversent l'une de leurs périodes les plus tendues de ces dernières années, d’après la Korean Central News Agency (KCNA), Kim Jong-un a, en réponse, qualifié Yoon Suk Yeol de «marionnette» et d'«homme anormal».
Mi-septembre, la Corée du Nord a publié pour la première fois des images de ses installations d'enrichissement d'uranium. Si le dictateur a appelé une nouvelle fois à développer l'arsenal nucléaire du pays, Pyongyang a notamment annoncé début août le déploiement de 250 lance-missiles à la frontière avec le Sud.