Les avocats de onze familles de victimes du 7-Octobre réclament à la Cour pénale internationale de requalifier les poursuites contre le Hamas en «crime de génocide».
Près d'un an après l'attaque du 7-octobre, les avocats de onze familles de victimes demandent, dans un communiqué paru jeudi 3 octobre, au procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, de requalifier les «massacres en crime de génocide et tentative de génocide».
Pour François Zimeray et Jessica Finelle, avocats au Barreau de Paris et à la Cour pénale internationale, «le terme de génocide n’est ni un slogan, ni un mot d’ordre», mais «une définition précise et grave qui procède d'une analyse rigoureuse».
«Les attaques du 7 octobre 2023 traduisent une volonté d’élimination irréversible de toute trace de vie qui est la signature même du crime de génocide», explique le communiqué déposé au bureau du procureur.
Vers une escalade sans fin ?
Pour rappel, le 7 octobre 2023, le Hamas, mouvement islamiste palestinien, a dirigé une attaque sans précédent en Israël, la plus importante depuis la création de l'Etat hébreu en 1948.
Plus de 1.200 personnes, en majorité des civils, ont trouvé la mort. Après cet attentat, Tsahal a promis d’anéantir le Hamas à Gaza, ce qui a valu à Benjamin Netanyahou, Premier ministre israélien et Yoav Gallant, son ministre de la Défense, d'être sous le coup de mandats d'arrêt internationaux, au même titre que plusieurs dirigeants du Hamas. Une décision contestée par Israël auprès de la Cour pénale internationale.
Et malgré un bilan humain terrifiant, la guerre menée contre le mouvement islamiste palestinien s'étend désormais au Liban et menace d'embraser tout le Proche-Orient. Au vu de la situation dans la région, une solution politique au conflit israélo palestinien semble impossible.