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Etats-Unis : Washington dit avoir mis Pékin en garde contre toute action «dangereuse» en mer de Chine méridionale

Samuel Paparo «a souligné l'importance de maintenir des lignes de communication entre les armées américaine et chinoise». [Lisa Marie David/Reuters]

Un responsable militaire américain a mis en garde son homologue chinois contre toutes «tactiques dangereuses, coercitives et potentiellement escalatoires» de Pékin en mer de Chine méridionale, à l'occasion d'un appel vidéo, ce mardi 10 septembre.

Malgré les nombreux sujets de friction actuellement entre les deux premières puissances mondiales - sur le commerce, la rivalité dans les technologies, les tensions en mer de Chine méridionale ou encore Taïwan -, Pékin et Washington tentent tous deux, depuis l'an passé, de maintenir un certain niveau d'échanges et de rencontres.

Ce mardi 10 septembre, les deux parties ont indiqué que deux hauts responsables militaires chinois et américain avaient pu échanger lors d'un appel vidéo : Samuel Paparo, chef du commandement indo-pacifique des États-Unis, et Wu Yanan, chef du Commandement du théâtre sud de l'armée chinoise.

«Maintenir des lignes de communication»

Samuel Paparo «a souligné l'importance de maintenir des lignes de communication entre les armées américaine et chinoise», selon le communiqué diffusé par son commandement.

«De telles discussions entre de hauts dirigeants permettent de clarifier les intentions et de réduire les risques de perception erronée et d'erreur d'appréciation», a-t-il aussi noté. Mais il a également évoqué les récentes «interactions dangereuses avec les alliés des Etats-Unis» de la part de la Chine.

La Chine revendique la quasi-totalité des îlots de la mer

C'est pourquoi il a «exhorté l'Armée populaire de libération (l'armée chinoise) à reconsidérer son utilisation de tactiques dangereuses, coercitives et potentiellement escalatoires en mer de Chine méridionale et ailleurs», selon le communiqué.

Pour rappel, la Chine revendique, au nom de raisons historiques, la quasi-totalité des îlots de la mer de Chine méridionale, face à d'autres pays riverains (Philippines, Vietnam, Brunei, Malaisie), aux prétentions rivales.

Côté chinois, le compte-rendu de l'appel vidéo de mardi donne peu de détails sur le contenu de la conversation, indiquant seulement que «les deux parties ont eu un échange de points de vue approfondi sur des questions d'intérêt commun», selon le communiqué du ministère de la Défense.

Cet échange était le premier du genre depuis la suspension par la Chine des communications militaires entre les deux pays, en représailles d'une visite en 2022 de Nancy Pelosi, alors cheffe de la Chambre des représentants, à Taïwan.

Il survient deux semaines après la visite à Pékin de Jake Sullivan, premier conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche à s'être rendu en Chine depuis 2016. Une visite de trois jours sur fond de tensions entre ce pays et des alliés clés en Asie - Japon, Philippines et Taïwan - des États-Unis.

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