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Maroc : il y a un an déjà, un terrible séisme causait la mort de plus de 3.000 personnes

Un camp de fortune installé près du village de Douzrou, frappé par le tremblement de terre, dans le centre du Maroc, le 13 février 2024. [© FADEL SENNA / AFP]

Le 8 septembre 2023, le Maroc était frappé par le tremblement de terre le plus violent de son histoire, dans la région de Marrakech-Safi. Le royaume déplorait plus de 3.000 morts et des centaines de milliers de sinistrés. Un an plus tard, certaines villes peinent à se reconstruire.

Personne n'a oublié. Il y a un an, dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, le Maroc était frappé par un tremblement de terre de magnitude 6,9 sur l’échelle de Richter survenu dans le nord-ouest du pays, faisant près de 3.000 morts et plus de 6.000 blessés.

Située à quelques dizaines de kilomètres au nord d’Al-Haouz, la ville de Marrakech a été également lourdement frappée au point que des fissures importantes ont été constatées sur le minaret de la Koutoubia, une structure emblématique du pays. Les remparts du XIIe siècle entourant la cité, fondée vers 1070 par la dynastie des Almoravides, sont en partie défigurés.

300.000 sans-abri

Le tremblement de terre est le plus puissant de l'histoire du royaume chérifien. Il a provoqué de nombreuses destructions dans la région de Marrakech-Safi et dans d'autres villes côtières, dont Essaouira. De nombreux bâtiments se sont effondrés, des villages ont été détruits et abandonnés par les rescapés. 300.000 personnes se sont retrouvées sans-abri à la suite du séisme. En outre, de nombreuses voix s'étaient élevées contre la construction en dur des bâtis, défendue par l'Etat pour attirer les touristes.

Un an après, le royaume continue de se reconstruire. Les dommages pourraient représenter 9 milliards d'euros, soit 8 % du produit intérieur brut marocain en 2022, selon Le Figaro. Des aides, insuffisantes, ont été fournies aux familles meurtries – allocation mensuelle de 2.500 dirhams (environ 250 euros) pour chaque famille sinistrée, qui devrait prendre fin le mois prochain.

Le pays a également pu compter sur l'aide internationale. Au lendemain de la tragédie, plusieurs pays, dont la France, les États-Unis et Israël, avaient proposé leur aide au Maroc. Le Secours populaire français avait débloqué 50.000 euros, issus de son «fonds d’urgence», pour venir en aide aux enfants et aux familles. La Croix-Rouge avait lancé un appel d’environ 100 millions d’euros dans le but de soutenir les opérations de secours.

Protestations contre le gouvernement

Malgré ces contributions, des milliers de personnes vivent encore dans des tentes. L'hiver a été rude et l'été suffocant dans ces conditions. Le Maroc se retrouve dans l'incapacité de prendre en charge les dégâts causés par la catastrophe naturelle.

Un plan de 120 milliards de dirhams (1.2 milliards d'euros) a été lancé par le gouvernement, mais la reconstruction dans les villages du Haut-Atlas est lente. Selon l’agence Reuters, une année après la catastrophe, seules 1.000 maisons ont été reconstruites sur 55.000 encore en reconstruction.

Les habitants de Talat N'Yaaqoub, commune rurale de la province d'Al Haouz, dans la région de Marrakech-Safi, et épicentre du séisme, ont protesté la semaine dernière contre le rythme des travaux, en exhortant l'Etat à dégager des fonds pour sauver le royaume endeuillé.

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