La télévision sud-coréenne, dans des propos relayés par des médias américains, affirme que Kim Jong-un a fait exécuter plusieurs dirigeants locaux jugés responsables des inondations records survenues cet été en Corée du Nord.
Frappée par des pluies torrentielles, la Corée du Nord a connu d'importants glissements de terrain et des inondations en juillet dernier. D'après la télévision sud-coréenne, Kim Jong-un aurait ordonné l'exécution de plusieurs dizaines de responsables gouvernementaux, leur reprochant de ne pas avoir empêché les dégâts causés.
Selon TV Chosun, dont les informations sont relayées par le New York Post, vingt à trente cadres de la région de Sinuiju, où ont eu lieu les inondations, auraient été visés par des accusations de corruption et de «manquement au devoir menant à la peine capitale». Le New York Post précise que ces déclarations n'ont «pas été immédiatement vérifiées par des médias indépendants».
Auparavant, l'agence de presse centrale nord-coréenne avait simplement indiqué que Kim Jong-un avait ordonné aux autorités de «punir sévèrement» ces responsables. Le dirigeant nord-coréen s'était lui-même rendu auprès des sinistrés à la fin du mois de juillet pour superviser une opération de sauvetage.
Le bilan des inondations contesté
Il avait en revanche contesté les informations relayées par les médias sud-coréens, selon lesquelles les inondations avaient fait plus de 1.000 morts ou disparus. Depuis juillet, Kim Jong-un soutient en effet que ces intempéries n'ont fait aucune victime.
L'identité des responsables qui auraient été exécutés n'a pour l'heure pas été révélée, mais le New York Post souligne que Kang Bong-hoon, secrétaire du comité provincial du Parti dans la province de Chagang depuis 2019, faisait partie des dirigeants limogés par Kim Jong-un lors d'une réunion d'urgence tenue en marge des inondations.