L'autorité néerlandaise de protection des données personnelles a sanctionné le géant américain des VTC Uber avec une amende de 290 millions d'euros, pour ne pas avoir suffisament protégé le transfert des données de ses chauffeurs européens vers les États-Unis.
Une sanction exceptionnelle pour le leader dans le secteur du VTC. Ce lundi 26 août, Uber a été officiellement puni par l'autorité néerlandaise de protection des données personnelles, avec une amende à hauteur de 290 millions d’euros en raison de transferts de données insuffisamment protégées de chauffeurs européens vers son siège aux États-Unis.
«Nous avons constaté qu'Uber a transféré des données personnelles de chauffeurs de taxi européens vers les États-Unis et qu'Uber n'a pas suffisamment protégé ces données», a indiqué l’autorité néerlandaise, ajoutant que l’entreprise américaine Uber «n'a pas respecté les exigences du Règlement général sur la protection des données».
Une enquête en collaboration avec la CNIL
Pour sa part, Uber a choisi de contester la décision. «Cette décision erronée et cette amende extraordinaire sont totalement injustifiées. Le processus de transfert transfrontalier de données d'Uber était conforme au Règlement général sur la protection des données pendant une période de trois ans d'immense incertitude entre l'UE et les États-Unis. Nous ferons appel et restons confiants que le bon sens prévaudra», a indiqué un porte-parole de l’entreprise à la presse.
L'autorité néerlandaise de protection des données personnelles (AP) avait lancé une enquête sur Uber après une plainte en France de plus de 170 chauffeurs. L'enquête a été menée en collaboration avec la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL). Selon la CNIL, l'amende a été infligée le 22 juillet.