Le pape François s’apprête à vivre plusieurs semaines particulièrement intenses. Entre voyages, synode et jubilé, le mois de septembre du souverain pontife va s’avérer chargé malgré sa santé déclinante.
Une rentrée bien remplie. Dès le début du mois de septembre, le pape François va enchaîner les voyages et les événements pontificaux.
De nombreux engagements qui vont occuper le souverain pontife de 87 ans jusqu’à la fin de l’année 2024.
Un voyage à 14.000 kilomètres de Rome
Du 2 au 13 septembre, le pape François effectuera le 45e voyage à l’étranger de son pontificat, le plus long (douze jours) jamais effectué par l’Argentin depuis son élection en 2013. Le souverain pontife doit visiter quatre pays durant ce déplacement : l’Indonésie, le Timor oriental, Singapour et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Avec ce voyage en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le chef de l’Église catholique se rendra pour la première fois en Océanie et établira son record personnel en se rendant à plus de 14.000 kilomètres du Vatican.
Malgré une santé en amélioration, le pape François qui détient le trophée du pape en exercice le plus âgé à voyager, aura un agenda adapté tout au long de son périple pour lui permettre de se reposer puisque, quarante-quatre heures de vols sont prévues au total.
Une visite en Belgique et au Luxembourg
Après ce voyage à l’autre bout du monde, le pape François doit se rendre du 26 au 29 septembre en Belgique et au Luxembourg. Au cours de ce voyage motivé par le 600e anniversaire de l’université catholique de Louvain, le pape devrait proposer une réflexion sur ce qu’est être catholique dans une société sécularisée.
Il pourrait aussi évoquer dans ses discours aux autorités le thème de la fin de vie, alors qu’au Luxembourg comme en Belgique, l’euthanasie a déjà été légalisée.
Lors de son passage dans le royaume belge, le souverain pontife doit par ailleurs rencontrer des victimes d’abus sexuels perpétrés par des membres de l’Église catholique. Il devra également faire face à la question du diaconat féminin ou bien de l’ordination d’hommes mariés souhaitée par l’église belge.
La clôture du Synode mondial
En octobre prochain, plus de 450 participants (cardinaux, évêques, prêtres, laïcs hommes et femmes) se rassembleront de nouveau à Rome pour tenter de faire accoucher le chantier ecclésial lancé par le pape en 2021 autour du thème officiel : «Pour une Église synodale. Communion, participation, mission».
Fin octobre, pour cette dernière session romaine, les membres du Synode devront proposer au pape des pistes de réformes. Si la question du diaconat féminin a été évacuée, le Synode devrait insister sur le besoin de promouvoir les femmes à des postes à responsabilité.
Le Synode veut enfin mettre l’accent sur la nécessité de rendre l’Église plus transparente dans les processus de décision et de gestion, tant au niveau pastoral que sur le plan des abus sexuels ou financiers.
À noter toutefois que le pape François a fait le choix en mars dernier de confier à dix groupes de travail un grand nombre de thématiques pouvant comprendre des sujets aussi sensibles que le diaconat féminin, le célibat des prêtres, l’inclusion des personnes homosexuelles, le processus de nomination des évêques, etc. Ces groupes devront rendre leurs conclusions en 2025, soit après la clôture d’un Synode qui avait initialement soulevé ces enjeux.
L’ouverture du Jubilé de 2025
Le 24 décembre prochain, le pape François, qui aura fêté une semaine plus tôt son 88e anniversaire, ouvrira la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre. À sa suite, les fidèles du monde entier seront invités à se mettre en marche «à la recherche du sens de la vie», a expliqué le pape dans la Bulle d’indiction du Jubilé de 2025.
En tout, 35 temps forts seront organisés à Rome tout au long de l’année – jubilé des familles, des jeunes, des prêtres, des malades, des politiques, des sportifs, des prisonniers, etc. Soit l’équivalent d’un marathon pour un pape qui prévoit aussi de se rendre en Turquie pour célébrer le 1700e anniversaire du Concile œcuménique de Nicée.