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Crise au Venezuela : plusieurs chefs d’Etat sud-américains demandent à Nicolas Maduro d’organiser de nouvelles élections

L'annonce de la réélection de Nicolas Maduro pour un troisième mandat a provoqué des manifestations spontanées. [REUTERS/Leonardo Fernandez Viloria]

Deux dirigeants sud-américains ont sommé Nicolas Maduro, réélu président du Venezuela, aux termes d’une élection contestée, de réorganiser le scrutin, alors que le pays est enclin à des soulèvements de la population.

Un pays en grande tension. Le 28 juillet dernier, Nicolas Maduro était réélu président de la République bolivarienne du Venezuela. Déclaré vainqueur avec 51% des suffrages, celui-ci est cependant vivement contesté par l’opposition qui affirme avoir obtenu 70% des voix.

Alors que depuis deux semaines des violences urbaines et des manifestations se multiplient dans tout le pays, l’inquiétude gronde parmi les voisins.

Ce jeudi, le président brésilien Lula a suggéré à son homologue vénézuélien Nicolas Maduro de «convoquer» de nouvelles élections pour résoudre la crise. «S’il a du bon sens, il pourrait essayer de lancer un appel au peuple du Venezuela, peut-être même de convoquer et programmer des élections», a-t-il exprimé lors d’un entretien sur une radio locale brésilienne.

Une hypothèse partagée par Gustavo Petro, le président colombien, qui a appelé à la tenue «de nouvelles élections libres», dans un message sur les réseaux sociaux, mais aussi par Joe Biden le président américain.

Des «mesures de transparence» manquantes

L'annonce de la réélection de Nicolas Maduro pour un troisième mandat a provoqué des manifestations spontanées de protestation, avec un bilan officiel de 25 morts, 192 blessés et 2.400 arrestations.

A l'invitation du Conseil national électoral, un groupe de quatre experts électoraux de l'ONU a été déployé au Venezuela pour suivre le scrutin du 28 juillet et faire un rapport en interne de leurs observations au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

Dans son compte-rendu, les Nations Unies estiment que les «mesures élémentaires de transparence et d'intégrité» nécessaires à des élections «crédibles» n'ont pas été respectées.

Les experts pointent en particulier l'absence de publication des résultats par bureau de vote, comme le réclament l'opposition et une partie de la communauté internationale.

Le CNE a réaffirmé mercredi avoir été la cible d'un piratage informatique. «Malgré le retard dans le processus de transmission des résultats, des protocoles d'urgence ont été appliqués et le Conseil national électoral (CNE) a réussi à transmettre 80% des résultats, avec un résultat irréversible en faveur du candidat Nicolas Maduro», a-t-il indiqué.

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