Les hauts responsables des services secrets et du FBI ont été auditionnés ce mardi par la commission sénatoriale de sécurité intérieure des États-Unis, concernant la tentative d’assassinat de Donald Trump du 13 juillet dernier.
Comment un homme armé a-t-il pu s’installer sur un toit et tirer plusieurs coups de feu, dont un frôlant l’ancien président Donald Trump, avant l’intervention des services de sécurité ? C’est une question à laquelle les hauts responsables du FBI et de services secrets ont tenté de répondre, auditionnés ce mardi 30 juillet devant la commission sénatoriale de la sécurité intérieure et de la commission judiciaire des États-Unis.
Une quinzaine de jours après la tentative d’assassinat de Donald Trump par Thomas Matthew Crooks, qui a fait un mort et deux autres blessés, le président par intérim des services secrets, Ronald Rowe, n’a pas pu donner d'explication sur les défaillances de sécurité.
«En tant que policier de carrière et vétéran de vingt-cinq ans au sein des services secrets, je ne peux pas expliquer pourquoi ce toit n'était pas mieux sécurisé», a-t-il déclaré aux sénateurs, selon CBS News, ajoutant qu’il avait «honte» de cet échec.
manque de communication avec la police locale
«Ni les équipes de contre-sniper du Service secret, ni les membres de la sécurité de l'ancien président ne savaient qu'il y avait un homme sur le toit du bâtiment (...) avec une arme à feu», a déclaré M. Rowe, expliquant qu'ils se sont rendu compte de la présence de Thomas Matthew Crooks qu’après ses premiers coups de feu.
Lors de l’audition, les sénateurs et les hauts responsables de la sécurité sont revenus sur la chronologie des événements, et notamment sur le signalement par la police locale de la présence du tireur sur le toit, juste avant qu’il ne commence à tirer. Les services secrets avaient été avertis de la présence d’un homme «suspect», mais avaient perdu sa trace.
Selon Ronald Rowe, le bâtiment devait être sécurisé par les forces de l’ordre locales, et le représentant des services secrets a déploré des problèmes de communications entre les services secrets et la police locale.
Des messages «extrêmes» sur les réseaux sociaux
De son côté, Paul Abbate, le directeur adjoint du FBI, a déclaré que les investigations n’avaient toujours pas permis de déterminer le mobile du tireur, neutralisé quelque secondes avec les coups de feu, ni la présence d’aucun co-conspirateur, malgré les centaines d’auditions menées par les enquêteurs.
Le directeur adjoint du FBI a toutefois déclaré qu’un compte sur les réseaux sociaux qui pourrait «être associé au tireur» avait été découvert, avec des commentaires «extrêmes» publiés en 2019 et 2020.
«Certains de ces commentaires, s'ils sont finalement attribuables au tireur, semblent refléter des thèmes antisémites et anti-immigration, faire l'apologie de la violence politique et sont décrits comme étant de nature extrême», a-t-il déclaré. Le FBI travaille cependant toujours à la vérification de ce compte, a précisé Paul Abbate.