À l’heure où le thermomètre s’est affolé le week-end dernier, les voyageurs d’un vol reliant Naples à Bruxelles ont vécu un cauchemar. En raison d’une panne technique, ils sont restés bloqués 50 heures en Italie avant de pouvoir rejoindre la Belgique.
Un voyage inoubliable. En fin de semaine dernière, les températures sont montées d’un cran, dépassant parfois les 40 °C dans certains pays européens. Mais cette période coïncide également avec les vacances estivales, qui sont synonymes de chaleur, d’un soleil éclatant et d’un ciel bleu.
Mais il arrive parfois que certaines pannes matérielles ou conditions météorologiques exceptionnelles puissent «gâcher» les derniers instants des vacances. C’est en tout cas la triste expérience vécue par les passagers d’un vol de la compagnie anglaise TUI devant relier Naples à Bruxelles.
En effet, vendredi 19 juillet, le vol devait décoller de Naples à destination de Bruxelles avec une escale à Palerme. Néanmoins, en raison des fortes chaleurs, l’avion a été retardé à plusieurs reprises. À ce moment-là, les passagers ont été informés de retards successifs concernant les vols à Naples.
Après de longues heures d’attente à l’aéroport, ils ont finalement appris samedi 20 juillet aux alentours de 16h que leur vol était… annulé.
Les voyageurs dispatchés dans des hôtels
Malgré ces longues heures d’attente, «nous n'avons reçu ni boisson ni information adéquate de la part du personnel. C'était vraiment inexplicable et inacceptable», a expliqué Dorothée, une passagère du vol TUI, à RTL Info.
Face à cette situation ubuesque, les passagers ont été dispatchés dans plusieurs hôtels à des horaires différents. Certains voyageurs ont même dû payer la nuit de leur poche.
«Un groupe a été envoyé vers un hôtel à 1h du matin, tandis qu'un autre groupe, dont je faisais partie, est parti à 3h du matin. J'ai dû payer ma chambre d'hôtel 75 euros car TUI ne l'a pas couvert», a poursuivi la passagère.
Le lendemain, dimanche 21 juillet, les passagers du même vol devaient redécoller vers 11h. Un bus s’est alors chargé de récupérer les voyageurs devant l’hôtel. «Le bus est arrivé avec une heure de retard, et notre vol n'a jamais décollé à 11h comme prévu. Finalement, nous avons eu un vol qui a décollé vers 15h pour Palerme», a raconté Dorothée.
À Palerme, le pilote a expliqué aux voyageurs la raison de ces retards et annulations subis par le vol TUI. Il s’est avéré que l’aéroport de Naples ne voulait pas donner l’autorisation de décollage. Après son escale, l’appareil s’est enfin apprêté à rejoindre Bruxelles. Néanmoins, l’histoire s'est compliquée une énième fois, peu de temps avant le décollage.
«Tout à coup, il commence à faire 45 degrés dans l’avion. Il y avait des gens qui étaient à deux doigts de perdre connaissance. Le pilote nous dit qu'il y a une grave panne de moteur. Et c’est le même circuit que l’air conditionné», a noté Dorothée.
Une seconde panne à Palerme
Le pilote a alors indiqué aux passagers qu’un problème technique était survenu et qu’il serait réglé en 10 minutes. «On nous fait dire qu’on va redécoller vers 20h15. Puis tout à coup, c’est redéployé vers 20h35. Et puis à 20h35, on nous annonce de nouveau que notre vol est annulé», toujours selon la passagère.
L’histoire s'est répétée et les voyageurs ont été dispatchés dans différents hôtels, «sauf qu’on n’a jamais été dispatchés vers aucun hôtel, que personne n’est venu à nous. On n’a même pas pris une bouteille d'eau. Et qu’on a dû dormir à même le sol», selon le récit de Dorothée.
Une situation inédite et désespérée qui a poussé certains passagers à se procurer des billets auprès d’une autre compagnie aérienne pour retourner à Bruxelles. Au total, ils auront mis 50 heures avant de pouvoir rejoindre leur destination finale via d’autres compagnies.
De son côté, TUI, contacté par RTL Info, a indiqué qu’«il y a eu une panne technique à Naples, l'avion a dû être réparé sur place. Les ingénieurs ont dû travailler directement dessus», énonçant avoir «proposé une compensation de 250 euros par personne et tous ceux qui ont une plainte à émettre peuvent leur faire».