Ce jeudi à Milwaukee (États-Unis), Donald Trump a accepté l’investiture du Parti républicain, à l'occasion du dernier jour de sa Convention nationale, présageant une «victoire incroyable» de son camp en novembre prochain. L'ex-président a également évoqué la tentative d’assassinat dont il a il a été victime, indiquant être toujours en vie «par la grâce de Dieu».
«Je me sentais en sécurité, parce que j’avais Dieu à mes côtés». Jeudi 18 juillet, à l’occasion du quatrième et dernier jour de la Convention nationale du Parti républicain à Milwaukee, Donald Trump a évoqué, lors de son discours d'investiture, la tentative d’assassinat dont il a été victime cinq jours auparavant, au cours d’un meeting à Butler, en Pennsylvanie.
Après les interventions de l’ancien animateur de la chaîne Fox News, Tucker Carlson, du président de l’UFC, Dana White, ou encore de ses deux fils, Donald Trump s’est enfin exprimé, pansement bien visible sur l’oreille droite, face à une audience impatiente de l’entendre accepter l’investiture du Parti républicain.
«Comme vous le savez déjà, la balle de l’assassin a été à deux doigts de m’ôter la vie. Beaucoup de gens m’ont demandé ce qu'il s’était passé, et c’est pourquoi je vais vous le dire, et vous ne l’entendrez plus jamais de ma bouche, parce que c’est trop douloureux à dire», a révélé le candidat républicain.
«J’ai entendu un grand sifflement et j’ai senti quelque chose me frapper très, très fort à l’oreille droite. (…) J’ai immédiatement compris que c’était très sérieux, que nous étions attaqués. Le sang coulait partout. Et pourtant, d’une certaine manière, je me sentais en sécurité, parce que j’avais Dieu à mes côtés», a-t-il raconté à son audience d’une voix basse, avant de faire observer une minute de silence en hommage au pompier tué au cours de l’attaque lors du meeting.
Sur CNEWS ce vendredi, le porte-parole de Republican overseas France, Nicolas Conquer, a comparé le dernier jour de la Convention nationale du Parti républicain à «un show galvanisant». Selon le représentant français des Républicains, «une mue» de Donald Trump s’est opérée depuis la tentative d’assassinat dont il est rescapé.
Nicolas Conquer, porte-parole de Republican Overseas France, analyse le discours de Donald Trump lors de la clôture de la convention républicaine : «Il y a une mue qui s’est opérée» chez lui depuis sa tentative d’assassinat, dans #LaMatinale pic.twitter.com/Q5yOnW7Yxd
— CNEWS (@CNEWS) July 19, 2024
L’immigration dans le viseur de Trump
L’ex-président a tenu à se montrer rassembleur, expliquant qu’il se présentait à l’élection présidentielle américaine «pour être le président de toute l’Amérique, pas de la moitié de l’Amérique» et a prédit «une victoire incroyable» en novembre, avant de promettre «les quatre plus belles années de l’histoire» des États-Unis s’il regagnait la Maison Blanche.
Le républicain a estimé qu’il fallait «sauver le pays d’un gouvernement en échec et incompétent», martelant que les États-Unis étaient «une nation en déclin». Il a justifié ses propos en s’appuyant sur l’inflation des dernières années sur le territoire d’outre-Atlantique, mais aussi les arrivées de migrants à la frontière et les conflits internationaux dont il a accusé Joe Biden d’être le responsable.
Donald Trump a donc promis à ses partisans de terminer la construction du mur antimigrants à la frontière entre les États-Unis et le Mexique s’il venait à être élu en novembre prochain. «Je vais mettre fin à la crise de l’immigration illégale en fermant notre frontière et en finissant le mur», a-t-il assuré lors de son discours, jurant de «fermer la frontière» dès le premier jour de son mandat.
Le candidat républicain a notamment fait de l’exploitation pétrolière l’une des priorités de son programme. Qualifiant l’ensemble des fonds alloués aux mesures environnementales décidées par Joe Biden d’«arnaque verte», Donald Trump a juré de «forer à tout va» s’il venait à redevenir le locataire de la Maison Blanche.
Son principal rival, Joe Biden, très fragilisé politiquement et à l’isolement car souffrant du Covid-19, a paradoxalement été largement été épargné par Donald Trump. Ce dernier a appelé à ne «pas criminaliser l’opposition ou diaboliser les désaccords politiques» lors de son audience devant la convention républicaine.