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Kenya : le chef d'une secte jugé pour «terrorisme» après un massacre dans une forêt

Il a comparu devant un tribunal de la ville de Mombasa, grand port de l'océan Indien, aux côtés de 94 coaccusés. [AFP]

Ce lundi s'ouvre le procès pour «terrorisme» de Paul Nthenge Mackenzie, chef d'une secte évangélique apocalyptique du Kenya. Il est accusé d'avoir incité plus de 400 adeptes à jeûner jusqu'à la mort.

Une histoire invraisemblable. Paul Nthenge Mackenzie est le chef d'une secte évangélique apocalyptique kényane arrêté en avril 2023 pour avoir entraîné la mort de plus de 400 adeptes, dont de nombreux enfants, dans ce qui a été baptisé «le massacre de Shakahola», nom de la forêt où les corps ont été retrouvés. Le pasteur avait incité les fidèles de l’Église internationale de la Bonne nouvelle à jeûner jusqu'à la mort pour «rencontrer Jésus». Ces décès se sont étalés sur plusieurs années. Une affaire a choqué le pays et la planète. 

Son procès pour terrorisme s'ouvre ce lundi au Kenya. Il a comparu devant un tribunal de la ville de Mombasa, grand port de l'océan Indien, aux côtés de 94 coaccusés, a constaté un journaliste de l'AFP. Les journalistes ont dû quitter la salle peu après le début de l'audience pour permettre à un témoin protégé de s'exprimer.

Des enfants morts étouffés, battus ou étranglés

Lui et ses coaccusés avaient tous plaidé non-coupable des accusations de «terrorisme» lors d'une audience en janvier. Ils sont aussi poursuivis pour meurtre, homicide involontaire, enlèvement, torture d'enfants et cruauté dans des dossiers séparés. 

Les restes de plus de 440 personnes ont été exhumés dans un lieu isolé de l'arrière-pays de la ville côtière de Malindi, dans cette affaire. Les autopsies effectuées sur 100 victimes ont établi que si la plupart sont mortes de faim, certaines, dont des enfants, ont été étranglées, battues ou étouffées et des corps étaient dans un état de décomposition avancée. Selon des documents judiciaires, les organes de certains corps ont été ôtés.

Vu l’ampleur de l’affaire, la justice kényane a décidé de la diviser en plusieurs procès, répartis sur trois tribunaux différents, rapporte RFI.

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