En direct
A suivre

Keir Starmer et Charles III : un duo britannique au diapason ?

Le nouveau Premier ministre Keir Starmer et le roi Charles III se sont rencontrés ce vendredi 5 juillet. [Yui Mok/REUTERS]

Après 14 ans de mainmise sur la politique britannique, le parti conservateur n'est plus la première force politique du Royaume-Uni. Avec l'arrivée de Keir Starmer, leader du camp travailliste, au poste de Premier ministre, les relations entre ce dernier et le roi Charles III pourraient aller de l'avant.

Un nouveau Premier ministre enfin sur la même longueur d’ondes que le roi Charles III ? Après la déroute du parti conservateur aux élections législatives et la démission de Rishi Sunak ce vendredi 5 juillet, le 10 Downing Street a un nouveau locataire en la personne de Keir Starmer, patron du parti travailliste.

Troisième Premier ministre britannique en l’espace de deux ans, Keir Starmer, 61 ans, a rencontré le roi Charles III à Buckingham Palace, où le souverain britannique l’a désormais chargé de former un nouveau gouvernement après 14 années de gouvernance conservatrice.

Un changement majeur dans la politique britannique qui pourrait être le bienvenu du côté du roi Charles III, qui n’a pas la permission de voter et d’exprimer d’opinion politique, sur le plan des affinités.

«Charles III a exprimé de nombreuses opinions quand il était prince héritier et nous pouvons nous attendre à une plus grande synergie entre le roi et son nouveau Premier ministre», selon le spécialiste de la monarchie Ed Owens, qui évoque également «le souci de longue date du roi sur les questions sociales, la pauvreté, la crise alimentaire, l’éducation des jeunes ou les sans-logis», qui sont des questions dont la gauche se soucie le plus.

Des points d'intérêts communs

En plus de la question migratoire avec le plan d’expulsion des migrants illégaux vers le Rwanda lancé par les «Tories» sous Boris Johnson, pourtant jugé «épouvantable» en privé par le roi Charles III, l’écologie, devrait être un sujet crucial pour Keir Starmer et le «Labour», qui sont en faveur d’un abandon de l’accord avec le Rwanda, et d’«une énergie 100% propre» d’ici à 2030.

Le Premier ministre Keir Starmer et le roi Charles III se connaissent bien, puisque le nouvel homme fort de la gauche au Royaume-Uni avait été fait chevalier commandeur de l’ordre du Bain en 2014 par le prince Charles pour service rendus en tant que procureur général.

La monarchie «a toujours été motivée avant tout par sa préservation». «Elle s’intéresse plus à sa survie qu’à tout autre chose, et a tendance à préférer les gouvernements (...) qui mettent l’accent sur la stabilité et l’unité nationale plutôt que sur un changement radical», explique Ed Owens, qui précise que «quand le pays est uni et stable, la monarchie est dans une situation mieux sécurisée».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités