Un violent incendie s'est déclaré en Californie, alors que l'Etat est confronté à une intense canicule. Des milliers de personnes ont dû être évacuées.
L'état d'urgence est déclaré en Californie, alors qu'un violent incendie fait rage dans le nord de l'Etat, frappé par une vague de chaleur exceptionnelle. Déjà plus de 1.400 hectares de prairies et de forêt ont brûlé depuis mardi près d'Oroville et plus de 10.000 personnes ont évacué la zone sur ordre des autorités.
Quelque 1.400 pompiers sont mobilisés pour combattre les flammes, aidés d'avions bombardiers d'eau et d'hélicoptères. Les conditions sont difficiles car la zone est broussailleuse et «n'importe quelle bourrasque va pousser très rapidement le feu», selon le chef des pompiers locaux, Garrett Sjolund.
D'après la chaîne de télévision locale KCRA, plus de 25.000 personnes sont concernées par des ordres d'évacuation. Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a assuré que «l'Etat est mieux préparé que jamais à protéger les communautés à risque [...] alors que nous entrons dans les mois les plus difficiles de la saison des feux de forêt».
More than 30,000 people have been forced to evacuate as firefighters work to contain the Thompson Fire in Northern California. The wildfire broke out before noon Tuesday and as of Wednesday is 0 percent contained. https://t.co/ufwn0mk5Rd pic.twitter.com/RSAQ6uSDeG
— ABC News (@ABC) July 3, 2024
California's governor has declared a state of emergency due to the large and destructive Thompson Fire near Oroville, which has burned over 3,500 acres and forced approximately 28,000 residents to evacuate. pic.twitter.com/di1eATefuM
— Apex World News (@apexworldnews) July 4, 2024
L'Ouest américain a bénéficié d'hivers très pluvieux ces deux dernières années mais la sécheresse, elle, est installée depuis deux décennies. L'été 2024 s'annonce déjà très chaud et sec et la végétation, favorisée par le récent surplus de précipitations, se transforme en carburant pour les flammes une fois asséchée.
La canicule frappe d'ores et déjà cette région, avec des températures pouvant atteindre les 46°C dans les prochains jours. Selon le Service météo américain (NWS), «des dizaines de records sont possibles, montrant la rareté d'une telle vague de chaleur début juillet». La durée de cet épisode, qui pourrait s'étendre jusqu'à la semaine prochaine, est jugée «inquiétante».
A cela s'ajoute le contexte de la fête nationale, que les Américains célèbrent le 4 juillet et bien souvent à l'aide de feux d'artifice. Dans le comté de Butte, où quatre feux sont déjà recensés, le shérif, Kory Honea, a prévenu les habitants : «La dernière chose qu'on veut, c'est que quelqu'un qui a acheté des feux d'artifice à côté aille faire quelque chose d'idiot. Ne soyez pas stupides».
A l'heure actuelle, près de 150 millions d'habitants de 21 Etats sur 50 sont concernés par divers niveaux d'alertes aux températures caniculaires. L'année dernière a été la plus chaude jamais enregistrée au niveau mondial, et selon l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), l'année 2024 a 50% de chance de battre à son tour ce record.