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Etats-Unis : Joe Biden plaide la fatigue pour expliquer ses moments de faiblesse lors du débat et faire taire les inquiétudes

La vice-présidente Kamala Harris s'est dite «fière» d'être la «colistière» de Joe Biden et a réaffirmé son engagement à ses côtés. [REUTERS/Elizabeth Frantz]

Après le débat jugé raté de Joe Biden contre Donald Trump, le camp démocrate exprime des doutes sur la capacité du président à briguer un second mandat. Avec l'aide de ses soutiens, le chef de l'Etat tente de se montrer rassurant.

«Je ne me représenterais pas si je ne croyais pas, de tout mon cœur et de toute mon âme, que je peux faire ce boulot». Cinq jours après le débat face à Donald Trump lors duquel sa performance n'a pas convaincue, Joe Biden multiplie les efforts pour rassurer ses partisans, avec le soutien de ses alliés.

Alors que diverses voix se sont élevées pour lui suggérer de se retirer au profit d'un autre candidat démocrate, le président américain tient sa position. Juste après le débat, son équipe de campagne avait justifié sa contre-performance en invoquant un «rhume» qui avait gêné son élocution.

Ce mardi 2 juillet, Joe Biden a mis ses difficultés sur le compte de la fatigue liée à ses déplacements internationaux récents, notamment en France et en Italie. Ce n'était «pas très malin» d'avoir «voyagé à travers le monde plusieurs fois», a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec des donateurs démocrates près de Washington.

«Je n'ai pas écouté mes conseillers», a ajouté le démocrate de 81 ans, qui a affirmé s'être «presque endormi sur scène». «Ce n'est pas une excuse mais une explication».

Les hésitations de Joe Biden lors du débat ont suscité l'inquiétude jusqu'au sein de son propre camp, qui s'interroge sur sa santé et sa capacité à briguer un second mandat. Mardi, un parlementaire démocrate, le Texan Lloyd Doggett, a pour la première fois demander publiquement que le président jette l'éponge. «J'ai espoir qu'il prendra la décision difficile et douloureuse de se retirer. Je l'appelle respectueusement à le faire», a-t-il écrit.

Lors d'une interview télévisée sur la chaîne MSNBC, la très influente Nancy Pelosi, ancienne présidente démocrate de la Chambre des représentants, a quant à elle estimé qu'il est «légitime de se demander s'il s'agit d'un simple épisode ou d'un état» durable.

Il «sait comment rebondir»

Face à ces différentes remises en question, la vice-présidente Kamala Harris affiche toujours un soutien inébranlable à Joe Biden. Mardi, elle s'est dite «fière» d'être la «colistière» du président et a réaffirmé son engagement à ses côtés : «Joe Biden est notre candidat, nous avons battu Donald Trump une fois et nous allons le battre à nouveau», a-t-elle affirmé à la chaîne CBS News.

La porte-parole du chef d'Etat, Karine Jean-Pierre, a elle aussi tenu un discours rassurant, affirmant qu'il «sait comment rebondir». Confiante, elle a d'ailleurs écarté la possibilité que Joe Biden passe un test cognitif, comme certains l'on suggéré, sachant qu'il a été jugé apte à gouverner par son médecin en février.

Si elle considère que les questions sur l'acuité mentale du président sont légitimes, la porte-parole a toutefois promis que l'exécutif américain ne cache «absolument pas» d'informations sur l'état de santé du président.

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