En direct
A suivre

Pourquoi le Hezbollah menace-t-il la petite île de Chypre ?

Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah libanais, a menacé Chypre lors d'un discours retransmis à la télévision. [REUTERS/Mohamed Azakir]

Lors d'un discours télévisé, le chef du Hezbollah libanais a directement menacé Chypre. Il accuse l'île de vouloir aider Israël à attaquer le Liban.

Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah libanais, a menacé pour la première fois Chypre lors d'un discours retransmis à la télévision, mercredi 19 juin. Cette île méditerranéenne membre de l'Union européenne entretient de bonnes relations avec le Liban... mais aussi avec Israël.

Alors que les affrontements transfrontaliers avec le Hezbollah s'intensifient, sur fond de guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, l'armée israélienne a indiqué mardi avoir approuvé des plans d'offensive au Liban. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a même menacé le Hezbollah de destruction.

C'est dans ce contexte que Hassan Nasrallah s'est exprimé, promettant qu'«aucun lieu» en Israël ne serait épargné par les missiles de sa formation si les dirigeants israéliens mettaient leurs menaces à exécution.

Chypre «en aucun cas» impliquée

Il a par ailleurs affirmé «détenir des informations selon lesquelles [...] Israël dit qu'il utiliserait les aéroports et bases chypriotes si le Hezbollah attaquait ses aéroports». Voilà pourquoi Hassan Nasrallah s'en est pris à Chypre, cette île située à environ 200 km du Liban et quelque 300 km d'Israël.

«L'ouverture des aéroports et des bases chypriotes à l'ennemi israélien pour cibler le Liban signifierait que le gouvernement chypriote est partie prenante de la guerre», a-t-il prévenu. En guise de réponse, le président chypriote, Nikos Christodoulides, a assuré que son île n'était «en aucun cas» impliquée «dans les opérations de guerre», d'après CNN.

Il a pu compter sur la solidarité de l'Union européenne (UE) qui, par l'intermédiaire de son porte-parole, Peter Stano, a rappelé que «toute menace contre l'un de nos Etats membres est une menace contre l'UE». La Grèce voisine a également apporté son soutien à Chypre, estimant que «la menace de recourir à la force est une violation flagrante de la Charte des Nations unies».

D'après les médias d'Etat libanais, le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, est entré en contact avec son homologue chypriote, Constantinos Kombos, dans une tentative d'apaisement. Il l'a assuré de la «confiance continue du Liban dans le rôle positif joué par Chypre pour soutenir la stabilité dans la région».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités