La banque américaine Wells Fargo a licencié plus d’une douzaine d’employés après avoir découvert qu’ils utilisaient un logiciel pour simuler leur activité.
Le télétravail n’a pas le vent en poupe aux Etats-Unis. L’établissement bancaire Wells Fargo a été victime du développement des technologies permettant aux employés de faire croire à leurs supérieurs qu’ils sont actifs et présents lorsqu’ils sont en télétravail.
Alors qu’il avait instauré une technologie détectant les mouvements de souris afin de garder un œil sur ses salariés travaillant à distance, une douzaine d’entre eux a contourné ce contrôle par une autre technologie nommée «mouse jigglers», soit simulateurs de mouvement de souris.
des logiciels faciles d'ACCÈS
Ces logiciels sont extrêmement faciles à télécharger sur ordinateur. Il suffit d’une clé USB et d’une dizaine de dollars. Si leur intérêt ne semblait que limité il y a quelques années, ils ont vu leur popularité exploser avec la généralisation du télétravail pendant la pandémie, période durant laquelle ils ont été mis en avant sur les réseaux sociaux.
La manière dont la troisième banque américaine en termes d’actifs est parvenue à découvrir le stratagème est encore inconnue. Toutefois, la Finra (Financial Industry Regulatory Authority), l’agence chargée de superviser le secteur bancaire aux Etats-Unis, avait requis il y a quelques semaines que les banques encadrent davantage le télétravail et cette injonction avait mené les services de ressources humaines à instaurer des inspections à domicile. La découverte a donc peut-être été permise lors de l'un de ces contrôles.
Cette affaire interroge : si ces logiciels encourageant l’inactivité des télétravailleurs se répandent, les entreprises vont-elles répondre par des contrôles de plus en plus intrusifs ?