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«Le naufrage d’une arche, mais sans Noé» : le dirigeant d’un refuge dans l’Hérault condamné à douze mois de prison avec sursis

Le tribunal a reconnu le responsable coupable de plusieurs infractions, dont l'abandon d'animaux, l'exercice illégal d'un élevage et la dissimulation de cette activité. [@StephaneLAMART / X]

Le dirigeant de l'Arche de Noël, un refuge dans l'Hérault où les animaux ont été victimes de maltraitance, a été condamné lundi à douze mois de prison avec sursis.

Le responsable de l'Arche de Noël, un refuge pour animaux dans l'Hérault, a été condamné ce lundi à douze mois de prison avec sursis et à l'interdiction d'exercer une activité en lien avec les animaux. 

Un «déluge de souffrance animale». Outre sa fermeture «avec exécution provisoire», le refuge a également été condamné par le tribunal correctionnel de Béziers à une amende de 10.000 euros d'amende et à verser 8.321 euros aux huit associations et fondations de protection des animaux requérantes dans cette affaire, a indiqué le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, dans un communiqué. 

Le tribunal a ainsi suivi les réquisitions formulées par la procureure en mai à l'audience, où la défense avait plaidé la relaxe, estimant que l'enquête avait été menée uniquement à charge.

Lors de l’audience, les huit parties civiles avaient souligné que les pensionnaires, confrontés à un «déluge de souffrance animale», avaient dû «faire face seuls au naufrage d'une arche, mais sans Noé».

des animaux mal nourris, malades et abandonnés

Âgé de 72 ans, l’homme qui avait fondé le refuge il y a plus de 40 ans et à qui il avait donné son prénom, Noël, détenait 69 chiens, une vingtaine de tortues, 18 oiseaux ou encore trois serpents, tous saisis en novembre 2023.

L'affaire avait connu un coup d'accélérateur en 2022, après la diffusion d'une vidéo prise au refuge montrant des chiennes évoluant dans des enclos boueux et des animaux visiblement mal nourris ou malades.

Plusieurs infractions avaient été reprochées à l'Arche de Noël et à son dirigeant, notamment celles d'avoir dissimulé qu'il s'agissait en fait d'un élevage de chiens, ou encore «l'abandon» de ces animaux par manque de soins appropriés.

Se défendant avec véhémence et même énervement, le prévenu s'était présenté à l'audience comme un bon samaritain dépassé par les événements, incapable de refuser d'accueillir les animaux que tout un chacun lui apportait, y compris la police municipale.

Il avait réfuté avoir pratiqué l'élevage à but lucratif, expliquant que si certaines chiennes avaient des portées, c'était «par accident», et que le fruit de la vente des chiots ne servait qu'à faire tourner le refuge.

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