Les résultats des élections européennes, ce dimanche 9 juin, doivent déterminer à quoi ressemblera le nouveau Parlement européen. Le scrutin n'est donc que la première d'une longue série d'étapes.
Attendues depuis des mois, les élections européennes ne sont en réalité que le point de départ d'une nouvelle législature. Après le scrutin de ce dimanche 9 juin, plusieurs étapes tout aussi importantes vont suivre pour permettre la reprise du travail législatif.
Les députés européens nouvellement élus devront tout d'abord former des groupes en fonction de leurs convictions politiques. Les membres d'un même parti peuvent décider de rester entre eux mais ils peuvent aussi faire le choix de la mixité en intégrant des représentants d'autres partis à leur groupe. Au Parlement européen, chacune de ces formations doit compter au moins 23 députés issus de sept pays de l'Union européenne (UE).
La composition des groupes doit être figée avant la première session plénière, dont le démarrage, prévu le 16 juillet, marque le début de la nouvelle législature. Les députés éliront leur nouveau président, leurs vice-présidents et leur questeurs au cours de celle-ci. Ce sera également le moment de déterminer combien de députés siègeront dans chaque commission parlementaire. Elles-mêmes éliront leurs présidents et vice-présidents respectifs.
Adopter la législation et fixer le budget
Le nouveau Parlement aura entre autres pour tâche d'adopter la législation et de décider du budget de l'UE. Les députés devront aussi reprendre le travail sur les dossiers législatifs qui n'ont pas été achevés au cours de la législature 2019-2024. D'après le site du Parlement européen, cela concerne notamment la lutte contre la corruption, la responsabilité en matière d'intelligence artificielle, la lutte contre les abus sexuels et l'exploitation sexuelle des enfants ou encore le bien-être animal.
Le président de la Comission européenne sera quant à lui élu dans le courant de l'année par le Parlement, lors d'un vote à la majorité absolue et à bulletin secret. Si le candidat, désigné par les dirigeant des pays de l'UE, n'obtient pas la majorité requise, un autre prétendant au poste devra être proposé dans un délai d'un mois, avant un nouveau vote.
Une fois élu, le président de la Commission se chargera, avec les pays de l'UE, de suggérer des candidats pour les postes de commissaires. Ceux-ci seront auditionnés par le Parlement, qui évaluera leur adéquation aux portefeuilles proposés. La composition de la Commission dans son ensemble sera approuvée ou non par les députés lors d'un vote en plénière prévu à l'automne.
Le processus parlementaire sera alors achevé et l'ultime étape sera l'élection du nouveau président du Conseil européen. Il sera désigné à la majorité qualifiée par les membres de l'instance, mais aussi par les chefs d'Etat ou de gouvernement des pays de l'UE, et prendra ses fonctions dès le 1er décembre.