À la suite de deux jours de délibération, Donald Trump a été reconnu coupable de l’ensemble des chefs d’accusation à son encontre, ce jeudi 30 mai. S’il est possible que le candidat à l’élection présidentielle encoure de la prison, sa peine pourrait être fortement allégée, mais ne sera connue qu’au 11 juillet prochain. Celui-ci pourra tout de même poursuivre sa campagne d’ici-là.
Un procès d’ores et déjà historique. Jamais les États-Unis n’avaient vu l'un de ses anciens présidents être reconnu coupable au cours d’un procès pénal et encore moins par un jury exclusivement composé de citoyens anonymes. Après six semaines d’audience et deux jours de délibération, Donald Trump a été jugé coupable, ce jeudi 30 mai, de l’ensemble des 34 chefs d’accusation à son encontre dans l’affaire Stormy Daniels.
Cependant, les jurés n’ont pas pu se prononcer quant à la peine attribuée à l’ancien président. Celle-ci ne sera connue que le 11 juillet prochain, mais d’ici-là, le candidat pourra poursuivre sa campagne électorale. Si la prison semble être une suite logique, il se pourrait que Donald Trump puisse y échapper.
Mais tout d’abord, Juan Merchan, le juge chargé de l’affaire, doit encore approuver ce verdict afin de rendre son jugement définitif.
Une peine de prison peu probable ?
Le procès de Donald Trump s’est tourné sur des faits de sexe, d’argent et de conquête du pouvoir. Dans les détails, il aurait réalisé 34 falsifications de documents comptables pour dissimuler un paiement de 130.000 dollars à l’actrice de films X Stormy Daniels, destiné à lui éviter un scandale sexuel à la toute fin de sa campagne présidentielle en 2016.
En théorie, les faits de falsification de documents comptables peuvent entraîner jusqu’à six mois et quatre ans d’emprisonnement. Mais il n’est que très peu probable que Donald Trump ne soit incarcéré. En effet, dans ce genre d’affaire, si l’accusé n’est condamné que pour ce chef d’accusation, sa sanction relève majoritairement de l’amende ou du sursis.
Donald Trump pourrait être assigné à résidence
Ainsi, dans le cas où il serait condamné au-delà d’une amende, il pourrait être placé en résidence surveillée ou soumis à un couvre-feu, selon Reuters. Aussi, en tant qu’ancien président, Donald Trump est lié à un service secret à vie, de ce fait, la logistique nécessaire pour assurer sa sécurité en prison serait trop compliquée.
Le candidat à l’élection présidentielle pourrait aussi tout à fait être libéré sous caution, tout en faisant appel de sa condamnation. Celui-ci dispose, par ailleurs, d’un délai d’un mois pour notifier son intention de faire appel, à l’issue de l’annonce de ses avocats de ce jeudi.
Enfin, Donald Trump pourrait toujours remporter l’élection malgré une condamnation. En effet, contre toute attente, la Constitution américaine stipule simplement que le président doit être âgé d’au moins 35 ans, être citoyen américain né et doit vivre dans le pays depuis au minimum 14 ans.