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Haïti : le conseil présidentiel de transition nomme un Premier ministre intérimaire

Garry Conille fut déjà Premier ministre d’Haïti pendant six mois entre 2011 et 2012. [Thony BELIZAIRE / AFP]

À l’heure où Haïti traverse une crise politique, sécuritaire et humanitaire, le conseil présidentiel de transition a nommé Garry Conille pour devenir le nouveau Premier ministre intérimaire. Il s’agit d’une nomination qui était attendue depuis de longue date.

À la suite de la démission en mars dernier du Premier ministre Ariel Henry et face à une flambée de la violence des gangs, le conseil présidentiel de transition en Haïti a décidé, ce mardi 28 mai, de nommer Garry Conille, un médecin de 58 ans, pour devenir le nouveau Premier ministre intérimaire, ont annoncé plusieurs membres du conseil. 

Garry Conille fut déjà Premier ministre d’Haïti pendant six mois entre 2011 et 2012. Sa nomination était attendue depuis de longue date puisque le conseil présidentiel de transition était agité par des luttes de pouvoir et peinait à s’atteler aux problèmes qui rongent le pays actuellement.  

Fin février, des gangs ont lancé des attaques coordonnées contre des sites stratégiques à Port-au-Prince, disant vouloir renverser Ariel Henry. 

La capitale Port-au-Prince est à 80% aux mains des bandes criminelles, accusées de nombreuses exactions, en particulier meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon. 

Un système de santé «au bord de l’effondrement» 

La population est également confrontée à une grave crise humanitaire, avec des pénuries de nourriture, de médicaments et d'autres produits de base. 

Le système de santé est ainsi «au bord de l'effondrement», a alerté la semaine dernière l'Unicef. 

«La combinaison de la violence, des déplacements de masse, d'épidémies dangereuses et de l'augmentation de la malnutrition a fait plier le système de santé, mais l'étranglement de la chaîne d'approvisionnement pourrait le briser», estime l'organisation. 

Ravagée par la violence des gangs, Haïti est toujours dans l'expectative du déploiement d'un premier contingent de la force multinationale menée par le Kenya, dont l'arrivée était espérée la semaine dernière mais finalement repoussée. 

Le meurtre annoncé vendredi de trois personnes dont deux missionnaires américains, dans une attaque de bandes armées, a ravivé les appels à un déploiement rapide. 

«La situation sécuritaire en Haïti ne peut pas attendre», a affirmé la semaine dernière un porte-parole de l'exécutif américain. 

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