La Nouvelle-Calédonie, sous le coup d’un état d’urgence, décrété après plusieurs nuits de violence, produit 6% du nickel transformé dans le monde. Le secteur assure un quart des emplois directs et indirects.
Indonésie, Philippines, Nouvelle-Calédonie, Russie et Canada. A regarder de plus près le classement des principaux producteurs de nickel dans le monde en 2023, l'archipel français, perdu dans le Pacifique, fait office d'exception face à ses concurrents, des mastodontes géographiques et démographiques.
Pourtant, la Nouvelle Calédonie, en proie depuis lundi 13 mai à de violentes émeutes au cours desquelles cinq personnes sont mortes, possède presque 30% des réserves mondiales de nickel, dont dépend près d'un quart des emplois du territoire. L'enjeu d'une intervention extérieure, orchestrée par l'Azerbaïdjan, un pays pro-russe — à en croire le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin —, doit se lire à l'aune de l'explosion de la demande mondiale pour cette ressource.
En 2023, la #NouvelleCalédonie était le troisième producteur mondial de #nickel, avec une production minière qui s'élevait à 230 000 tonnes (6,4 % du total mondial), derrière l'Indonésie (1,8 million de tonnes, 50,5 % du total) et les Philippines (400 000 tonnes, 11,2 %).… pic.twitter.com/Ng1fmhJlmv
— Statista FR (@statista_fr) May 16, 2024
Le nickel, découvert en 1864 en Nouvelle-Calédonie, connaît une crise : son prix a chuté de 40% en 2023. Le minerai, apprécié pour sa malléabilité ainsi que pour sa résistance à l'oxydation, est pourtant utilisé dans la conception de batteries pour véhicules électriques.
A en croire les informations fournies par l'Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS), en 2023, L'Indonésie occupe le premier rang (1,8 million de tonnes, soit 50% du total), devant les Philippines (400.000 tonnes, 11%). La Nouvelle-Calédonie occupait la troisième place, avec une production minière proche des 230 000 tonnes. La Russie arrive en quatrième place (200.000 tonnes, 5%), devançant le Canada (180.000 tonnes, 4%).