Ce vendredi, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a supervisé le test d'un lance-roquettes multiple, quelques jours après une première simulation de «déclenchement nucléaire».
Un énième test. L'agence d'Etat de la Corée du Nord a indiqué, ce vendredi, que Kim Jong-un avait supervisé un essai d’un lance-roquettes multiples.
«Les caractéristiques de vol, indices d'impact et de concentration» de «l'obus de 240 millimètres d'un lance-roquettes multiple», fabriqué dans la nouvelle unité d'industrie de la défense de Pyongyang, ont été «évaluées de manière très satisfaisantes» au cours de ce test, a ainsi expliqué l'agence officielle KCNA.
Kim Jong-un a quant à lui souligné «la nécessité (...) de mener à bien le plan de production de munitions cette année, de façon qualitative», selon des propos toujours rapportés par KCNA.
Ce lance-roquettes équipé d'une «nouvelle technologie apportera un changement stratégique dans le renforcement de la puissance d'artillerie» de la Corée du Nord, a-t-il également déclaré, selon la même source.
Mardi dernier, KCNA avait déjà rapporté que Kim Jong-un avait supervisé une première simulation de «déclenchement nucléaire» du pays, en riposte à des exercices américano-sud-coréens.
Des tests par centaines
Après un record d'essais de missiles en 2023, la Corée du Nord a d’ores et déjà effectué plusieurs lancements depuis le début de l'année 2024. Notamment au début du mois d’avril, puisque le régime nord-coréen dit avoir testé un nouveau missile hypersonique à carburant solide de moyenne à longue portée. Le 19 avril dernier, il avait également annoncé l'essai d'une «ogive de très grande taille» conçue pour un missile de croisière stratégique.
Depuis 2006, Pyongyang fait l’objet d'une série de sanctions de l'ONU qui ont été renforcées plusieurs fois par la suite, et qui lui interdisent notamment de développer des missiles balistiques et des armes nucléaires.
Néanmoins, la Corée du Nord a malgré tout poursuivi ses programmes militaires interdits et, en 2022, déclaré «irréversible» son statut de puissance nucléaire.
Pyongyang a aussi considérablement durci le ton contre la Corée du Sud, désormais qualifiée d'«ennemi principal», avec qui toute perspective de réunification est donc vaine.