La Corée du Nord annonce avoir testé avec succès un nouveau missile ce mardi 2 avril dernier. Voici ce que l’on sait du Hwasongpo-16B.
Un nouveau moyen d’attaque pour la Corée du Nord. Le régime de Kim Jong-un a testé avec succès un nouveau missile hypersonique à combustible solide et à moyenne et longue portée ce mardi 2 avril. Il supervise l’essai de Hwasongpo-16B deux semaines après avoir annoncé l’essai d’un moteur à combustible solide pour un nouveau type de missile hypersonique de portée intermédiaire.
Les caractéristiques du Hwasongpo-16B
D’après le rapport de l’agence KCNA, les tests ont été effectués pour vérifier la trajectoire du missile en vol plané ainsi que sa maniabilité latérale. Il aurait parcouru 1.000 km à une altitude de 72,3 km et s’est abîmé entre la Corée du Sud et le Japon. L’altitude de vol maximale du Hwasongpo-16B est de 101,1 km. L’agence assure que la sécurité des voisins n’a pas été impactée.
L’agence a diffusé une vidéo où l'on aperçoit le missile placé sur son véhicule de lancement sous le regard de Kim Jong-un et de soldats avant qu'il ne décolle dans un nuage de fumée et de flammes. Le dictateur nord-coréen déclare que le Nord a atteint son objectif de se doter de missiles de «différentes portées, à combustible solide, à ogive contrôlée et à ogive nucléaire». Réjoui par la réussite de ce test, il explique d’après l’agence de presse coréenne que «cela nous permettra d’attaquer n’importe quelle cible ennemie dans le monde entier». Il a attribué ce succès à «une décennie de recherche et de développement intensifs dans le secteur de la défense».
Une menace pour la Corée du Sud
La Corée du Nord cherchait depuis longtemps à contrôler des technologies hypersoniques et à combustible solide plus avancées. Le but étant de rendre ses missiles plus aptes à neutraliser les systèmes de défense de la Corée du Sud et des États-Unis mais aussi à menacer les bases militaires régionales américaines.
Au début 2024, le régime de Kim Jong-un a désigné Séoul comme «principal ennemi», fermé les agences consacrées au dialogue intercoréen et menacé d’entrer en guerre pour toute violation de son territoire «ne serait-ce que de 0,001 millimètre».
Hong Min, analyste à l’Institut sud-coréen pour l’unification nationale qualifie cette technologie comme étant de nature à compromettre un peu plus la sécurité régionale. «Avec sa manœuvrabilité améliorée et imprévisible, elle représente une menace sérieuse pour la sécurité» puisqu’elle risquerait de compromettre «l’interception des missiles par la Corée du Sud», a-t-il déclaré à l’AFP.