Cinq jours après l'attaque de drones iraniens visant Israël, l'État Hébreu a riposté en frappant la région d'Ispahan, au sud de Téhéran, dans la nuit.
Trois explosions entendues. Alors que l'Iran a envoyé une pluie de drones sur Israël dans la nuit du 14 avril dernier, les forces israéliennes ont riposté cette nuit. En effet, l'État hébreu a frappé à au moins trois reprises la région d'Ispahan, au sud de Téhéran, province où se situe Natanz, qui accueille notamment une installation nucléaire majeure dans le pays.
Très tôt ce vendredi matin, l'Iran a activé ses défenses aériennes dans plusieurs provinces, abattant des drones israéliens. Il n'y aurait cependant pas eu de missiles tirés par Israël «jusqu'à présent», d'après les médias iraniens.
«Plutôt une frappe de principe»
Invité ce vendredi sur CNEWS, le général de corps aérien Bruno Clermont a expliqué que cette attaque était plutôt une «frappe de principe» d'Israël, quelques jours après été la cible d'une pluie de drones iraniens, qu'une agression de forte portée.
Général Bruno Clermont : «Cela ressemble plutôt à une frappe de principe pour qu'Israël rappelle à l'Iran qu'on ne l'attaque pas impunément», dans #LaMatinale pic.twitter.com/QYhKfGH5z0
— CNEWS (@CNEWS) April 19, 2024
«On comprend que ce n'est pas forcément la centrale nucléaire de Natanz qui a été frappée, mais plutôt une base aérienne importante située à Ispahan. On comprend que ce n'est pas une frappe de très grande ampleur, mais préventive rappelant au régime des mollahs iraniens qu'on ne vise pas Israël sans impunité», a-t-il estimé.
Communication filtrée
Quelques heures après les trois vives explosions entendues sur le sol iranien, Tsahal n'a toujours pas officiellement réagi. «Nous n'avons pas de commentaire pour le moment», a indiqué un porte-parole auprès de l'Agence France-Presse.
De son côté, les États-Unis ont laissé entendre avoir été au courant de cette riposte israélienne, par la voix de sources provenant de la Maison Blanche à plusieurs médias américains, sans pour autant approuver cette dernière.