Quel rapport entre les attaques du 7-Octobre contre Israël et un roman ? Un seul, le livre «le Requin» qui décrivait, dès 2017, dans son intrigue, cette fatale escalade entre l’organisation terroriste du Hamas et l’État Hébreux.
Un thriller aux allures de prémonition. Le livre «le Requin», publié en 2017 par Mishka Ben-David, un ancien agent du Mossad, a prédit les attaques du Hamas contre Israël survenues lors du 7 octobre 2023, ainsi qu'une escalade au Moyen-Orient face à l'Iran. Un roman désormais tristement réel et dont l'auteur suscite l'intérêt des habitants de l'Etat hébreu.
L’intrigue du roman Le Requin, qui fut un best-seller à sa parution, décrit comment des commandos du Hamas ont lancé des attaques contre des kibboutz israéliens puis l’entrée de l’Iran dans le conflit avant une très puissante riposte d’Israël.
Un récit des plus réels puisque le 7-Octobre dernier, le Hamas a lancé une vague d’attaque contre Israël visant notamment des kibboutz pourtant ultra-sécurisés. Depuis, la réalité semble suivre la fiction puisque dans la nuit du 12 au 13 avril dernier, l’Iran a rejoint le conflit en envoyant une centaine de missiles sur l’État Hébreux, qui a promis de riposter.
Une histoire inspirée de son expérience
Mishka Ben-David est un ancien agent du Mossad qui après douze années au sein du service de renseignement israélien, s’est reconvertie dans l’écriture. C’est lui qui est à l’origine de ce livre, qu’il a imaginé grâce à son expérience.
Pour ce faire, il a effectué des repérages dans ces localités du sud d'Israël, frontalières de Gaza. «Sur place, je me suis dit ‘quel serait le meilleur endroit pour attaquer si j'étais le Hamas’ (…) ces kibboutz étaient protégés pour la vie quotidienne, pour une attaque en un seul lieu, pas pour une invasion globale», a-t-il expliqué.
Mais s’il a su toucher au réel, l’auteur n’en tire aucune fierté. Fils de deux rescapés de la Shoah et père de trois enfants, à 72 ans, Mishka Ben-David est inquiet pour l’avenir de son pays. «Le peuple d'Israël a vécu plus de 3.000 ans, c'est formidable, mais aucun pays n'est éternel», a-t-il conclu.