Greta Thunberg, la militante suédoise pour le climat, a été interpellée à La Haye ce samedi, alors qu'elle était venue participer à une manifestation contre les énergies fossiles organisée par le groupe écologiste Extinction Rebellion.
Extinction de la rébellion. Alors qu'elle participait à une manifestation à proximité de l'autoroute A12 aux Pays-Bas, la militante suédoise pour le climat, Greta Thunberg, a été interpellée alors qu'elle se trouvait en compagnie de membres du groupe écologiste Extinction Rebellion (XR), sur cet axe routier reliant La Haye à Utrecht, samedi 6 avril.
Ce n'est pas la première fois que XR agit sur cette artère qui compte parmi les principales de la ville. À plusieurs reprises, les militants ont déjà bloqué le trafic, avant que des canons à eau ne les délogent manu militari.
Itinéraire bis
Mais ce samedi, plusieurs dizaines d'agents de police ont rendu impossible l'accès de l'autoroute aux manifestants, expliquant que si les activistes essayaient de se greffer sur l'A12, «la violence pourrait être utilisée». Certains manifestants, dont Greta Thunberg, ont trouvé un autre itinéraire et sont parvenus à bloquer une route principale près de l'autoroute.
La militante suédoise avait rejoint le groupe au début de la manifestation et scandait des chants lorsque les manifestants ont été empêchés d'avancer par la police. «C'est important de manifester aujourd'hui car nous vivons dans un état d'urgence planétaire», a-t-elle déclaré à l'AFP avant son interpellation, alors que les policiers bloquaient les manifestants. «Nous devons tout faire pour éviter la crise et sauver des vies humaines», a-t-elle dit.
Brandissant des drapeaux siglés Extinction Rebellion, ainsi que des pancartes sur lesquelles étaient inscrits ces termes : «Cessez les subventions aux carburants maintenant!» et «La planète se meurt!», les manifestants ont par la suite été bloqués dans un affrontement tendu avec la police, qui avait dressé un barrage.
Bien que bénéficiant d'un soutien majoritaire au Parlement et d'une large approbation dans l'opinion publique, les plans de réduction des subventions aux énergies fossiles «ne seront pas mis en place avant 2030 voire 2035», regrette Extinction Rebellion. «Le gouvernement sortant fait comme si nous avions tout le temps du monde, alors que la crise est là», a écrit le groupe dans un message posté sur le réseau social X, anciennement Twitter.