Après le rouge, le vert et l'orange, les couleurs traditionnelles des feux de circulation, des chercheurs américains ont suggéré l'ajout d'une 4e couleur, le blanc, pour améliorer la fluidité du trafic. Voici pourquoi.
Une quatrième couleur va-t-elle bientôt apparaître sur les feux de circulation ? Des chercheurs américains en génie civil de l'Université de Caroline du Nord ont avancé l'idée que le blanc pourrait potentiellement améliorer la circulation.
Selon leurs travaux qui s'appuient sur les évolutions technologiques récentes des véhicules, l'ajout de cette couleur pourrait diminuer les temps d'attente aux intersections de 27%. Sachant qu'en moyenne aux Etats-Unis, les conducteurs passent deux jours par an immobilisés aux feux de circulation, cette amélioration représenterait un gain de temps de plus d'une demi-journée.
suivre le véhicule de devant
Rien ne change pour les couleurs officielles : au vert on roule, au rouge on s’arrête, tout comme à l'orange (sauf sous certaines conditions). Concernant le feu blanc, le conducteur est invité à suivre le véhicule devant lui.
L'idée est de s'adapter aux nouvelles évolutions technologiques : de nouveaux modes de conduite sont en train d'émerger, notamment le «mode autonome» qui se déploie de plus en plus dans les véhicules.
Ce mode permet de connecter la voiture avec les feux. Du coup, lorsque ce type de véhicule arrive à une intersection, elle est guidée automatiquement par le système pour se déplacer en sécurité. Dans la foulée, là ou les voitures qui seront derrière verront un feu blanc pour les inviter à la suivre. Et passer, elles aussi, le carrefour sans encombre.
En clair, «tous les véhicules non automatisés (ceux conduits par une personne) seraient simplement tenus de suivre le véhicule qui les précède : s'il s'arrête, ils s'arrêteront également. Si la voiture qui les précède traverse l’intersection, ils traversent l’intersection», a précisé l'étude.
un système pas encore d'actualité
Encore faut-il que le «mode autonome» se développe davantage. Les chercheurs sont conscients que leur système mettra du temps à être adopté.
Il est important de souligner qu'en France, chaque année, près de 10.000 accidents, 150 décès et plus de 1.500 blessés surviennent aux intersections.