Ce mardi 5 mars, une quinzaine d’États américains vont voter pour les primaires républicaine et démocrate, à l’occasion du Super Tuesday. Une journée électorale d’ordinaire décisive pour la présidentielle, mais qui s’avère sans enjeu cette année.
Cette journée électorale d’habitude si importante et scrutée pour la présidentielle américaine devrait finalement n’être qu’une formalité pour les candidats en lice. Ce mardi 5 mars, une quinzaine d’États américains vont voter pour les primaires du Parti républicain et du Parti démocrate, à l’occasion du Super Tuesday.
Du côté démocrate, Joe Biden, candidat à sa réélection, reste le seul prétendant sérieux pour l’investiture, ce qui est plutôt d’usage pour président sortant. Chez les Républicains, cette année dans l’opposition, seul Donald Trump a réellement une chance de l’emporter, après avoir fait plier presque tous ses adversaires républicains. Seule Nikki Haley, ancienne gouverneure de Caroline du Sud, tient encore tête à Donald Trump pour les primaires.
Elle n’a cependant gagné qu’une seule élection depuis le début de l’année face à Donald Trump, à Washington DC. Elle est très largement devancée par l’ancien président, malgré toutes les affaires judiciaires qui le visent.
Si cette journée électorale semble pliée d’avance pour de nombreux électeurs, elle sera pour Donald Trump l’occasion de faire une démonstration de force contre Nikki Haley, qu’il insulte régulièrement de «cervelle de moineau». La candidate n’a pas souhaité dire pour le moment si elle envisageait d’abandonner la course en cas de victoire écrasante de son adversaire lors du Super Tuesday, et continue de s’accrocher.
Faire campagne avant ses procès
En théorie, les candidats officiels pour la présidentielle ne seront connus qu’à l’issue des conventions nationales de chacun des partis, qui auront lieu pendant l’été. Cependant, les résultats pourraient être connus bien plus tôt, si un candidat remporte une majorité de délégués, ce qui pourrait être le cas de Joe Biden et de Donald Trump quelques semaines après le Super Tuesday.
Donald Trump pourrait ainsi se lancer plus rapidement dans sa campagne contre Joe Biden, sans être encore totalement aspiré par ses ennuis judiciaires. Selon un décompte de l'AFP, le milliardaire a déjà passé neuf journées en 2024 dans les tribunaux, qu'il transforme volontiers en estrade de campagne. Son premier procès pénal est par ailleurs prévu pour le 25 mars, à New York, dans le cadre de l’affaire Stormy Daniels. Donald Trump est visé au total par quatre procès au pénal, dont deux concernant sa tentative d'inverser le résultat de l'élection présidentielle de 2020.
Ce lundi, à la veille du Super Tuesday, la Cour suprême a rejeté une décision prise par la justice du Colorado qui visait à rendre Donald Trump inéligible en raison de son implication dans l'assaut du Capitole du 6 janvier 2021. La décision des neuf Sages repose cependant davantage sur des arguments juridiques et d'interprétation de la Constitution que sur les actes qui sont reprochés à Donald Trump lors du précédent scrutin présidentiel. Ce dernier s'est tout de même félicité de cette décision, et a aussitôt salué «une grande victoire pour l'Amérique !!!», sur son réseau, Truth Social.