Face à l’affluence des alpinistes au mont Everest (Népal) ces dernières années et l’accumulation des déchets, les autorités locales ont annoncé que les grimpeurs devront désormais redescendre avec leurs propres excréments.
«Nos montagnes ont commencé à puer». Par ces mots, la municipalité de Pasang Lhamu au Népal, qui couvre la majeure partie du mon Everest, a décidé d’obliger les randonneurs à ramasser leurs excréments et les ramener jusqu’au camp de base, a rapporté la BBC cette semaine.
Et pour cause, avec 454 permis d’ascension délivrés en 2023, un record, les excréments malgré qu’ils soient des déchets biodégradables, se sont multipliés. Mais à haute altitude - jusqu’à 8.000 mètres - et avec des températures négatives, plusieurs semaines sont nécessaires pour qu’ils se décomposent.
«le contenu» sera «vérifié» à leur retour
Une situation qui inquiète les autorités : «Nous recevons des plaintes selon lesquelles des selles humaines sont visibles sur les rochers et certains grimpeurs tombent malades», a déploré l’élu Mingma Sherpa.
D’autant plus qu’il n’existe pas à proprement dit, de toilettes en haute montagne. Si certaines tentes sont équipées de toilettes de fortune selon la BBC, nombreux sont les alpinistes à faire leurs besoins à l’air libre.
Ainsi, les autorités ont annoncé que désormais les alpinistes devront acheter des sacs dédiés au camp de base, avant d’entamer leur ascension. A noter que «le contenu» sera «vérifié» à leur retour, a assuré la municipalité. Les sacs devraient être équipés de produits chimiques pour rendre inodores les excréments.