Selon un rapport d'enquête préliminaire de l'Agence de sécurité des transports (NTSB), publié ce mardi 6 février, quatre boulons censés bloquer la porte du Boeing 737 Max de la compagnie Alaska Airlines étaient manquants. L'incident s'était produit au début du mois de janvier.
Un nouvel élément crucial a été révélé concernant l'incident du mois de janvier dernier, impliquant un Boeing 737 Max de la compagnie Alaska Airlines. Selon l'Agence de sécurité des transports (NTSB), la scène se serait produite en raison de quatre boulons manquants sur la porte de l'appareil.
Des documents écrits et photos recueillis par l'agence ont démontré que des employés de Boeing ont retiré ces boulons lors d'une inspection à l'usine de Renton avant la livraison de l'avion, en octobre dernier. Une opération réalisée pour remplacer cinq rivets endommagés dans l'habitacle de l'appareil.
Rappel des faits
Le 5 janvier, cette porte s'était envolée lors de l'ascension du MAX 9 d'Alaska Airlines, qui devait relier Portland, dans l'Oregon, à Ontario, en Californie. L'incident n'a fait que quelques blessés légers. Avant la publication du rapport du NTSB, Alaska avait déjà fait état d'"équipements mal fixés" après des inspections préliminaires.
Propriétaire de la plus importante flotte de 737 MAX 9 (79 avions), la compagnie United Airlines avait, elle, dit avoir découvert, lors de vérifications, des «boulons qui nécessitaient d'être resserrés».
Un énième incident pour Boeing
Ces derniers mois, Boeing a connu d'autres épisodes de défaillance et a notamment dû ralentir ses livraisons à cause de problèmes sur le fuselage, en particulier sur la cloison étanche arrière de l'appareil.
Mardi, lors d'une audition au Congrès, le nouveau patron de l'Agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA), Mike Whitaker, a estimé nécessaire de renforcer la supervision de Boeing après l'incident du 737 MAX 9.
«Il y a eu des problèmes par le passé et il semble qu'ils n'aient pas été solutionnés», a déclaré le nouvel administrateur de la FAA, qui a pris ses fonctions en octobre, lors d'une audition devant la sous-commission de la Chambre des représentants sur l'Aviation. «Dès lors, nous avons le sentiment d'avoir besoin de relever le niveau de supervision pour traiter cela», a-t-il poursuivi.