La vente d’alcool pourrait être autorisée pour les diplomates non-musulmans, a révélé une source anonyme proche du dossier à l’AFP mercredi 24 janvier.
Un nouveau signe d'ouverture pour lutter contre la contrebande. L'Arabie saoudite envisage d'autoriser la vente d'alcool aux diplomates non-musulmans pour la première fois, ont indiqué mercredi 24 janvier à l'AFP deux sources proches du dossier souhaitant rester anonymes.
Un communiqué du gouvernement saoudien a indiqué mercredi que les autorités introduisaient «un nouveau cadre réglementaire (...) pour lutter contre le commerce illicite de biens et de produits alcoolisés reçus par les missions diplomatiques».
Ainsi, les diplomates ne seront plus obligés de passer par la «valise diplomatique», qui était jusqu’ici le seul moyen pour les diplomates non-musulmans de se procurer de l’alcool, strictement proscrit en islam et interdit au sein de l’Arabie Saoudite, pays musulman.
Une consommation illégale
Sa consommation est passible d'amendes, de peines de prison, de flagellation publique et d'expulsion du territoire pour les étrangers.
Dans un communiqué publié mercredi 24 janvier, le gouvernement saoudien a indiqué que les autorités introduisaient «un nouveau cadre réglementaire (...) pour lutter contre le commerce illicite de biens et de produits alcoolisés reçus par les missions diplomatiques».
Le nouveau programme permettra «l'attribution de quantités spécifiques de produits alcoolisés lors de l'entrée dans le Royaume», afin de mettre un terme aux procédures non réglementées, qui donnaient lieu à un «échange incontrôlé de ces produits dans le Royaume».
Plusieurs réformes sociales menées récemment dans le royaume - mixité dans les concerts ou l'ouverture de salles de cinéma - et l’accueil de plusieurs évènements comme l'Expo 2030 ou la Coupe du monde de football en 2034, alimentent les spéculations sur une possible levée des restrictions sur l'alcool, du moins dans des zones spécifiques. Mais pour l’heure, les autorités excluent tout changement à ce stade.
Malgré sa stricte interdiction sur le territoire, l'alcool est servi dans les missions étrangères du quartier diplomatique de Ryad, et certains résidents fabriquent leur propre vin. D'autres se tournent vers le marché noir, où le prix d'une bouteille de whisky peut atteindre plusieurs centaines de dollars à la veille du réveillon du Nouvel An.