Ce lundi 15 janvier marque le lancement des primaires aux Etats-Unis, dont l’élection présidentielle est fixée au 5 novembre prochain. Le marathon commence avec le caucus de l'Iowa, dont le résultat sera crucial pour Donald Trump.
Aux Etats-Unis, l’élection présidentielle n’est pas un sprint, mais bien un marathon. Le coup d’envoi de cette course de longue haleine est donné ce lundi 15 janvier, à l’occasion du caucus républicain dans l’Etat de l’Iowa, le premier à voter pour les primaires américaines.
Si le parti démocrate organise lui aussi un caucus dans l'Iowa, les résultats ne seront connus qu’au mois de mars. C’est donc le caucus républicain qui va concentrer tous les débats et l’attention ce lundi soir, à partir de 19h (heure locale). Il s’agira d’un premier test pour Donald Trump, qui reste largement favori des primaires républicaines, ainsi que pour ses deux principaux concurrents, Ron DeSantis, gouverneur ultra-conservateur de Floride, et Nikki Haley, ancienne ambassadrice des Etats-Unis aux Nations Unies sous Donald Trump lui-même.
À l’occasion de ce caucus, qui risque d’être perturbé par l’importante tempête de neige dans l’Etat, les électeurs vont donc se réunir dans des bureaux de vote, écoles ou locaux municipaux pour désigner des délégués, qui représentent les candidats à la primaire républicaine. Ces délégués locaux se réuniront ensuite lors de réunion au niveau du comté, puis du district, puis de l’Etat. Un long processus au bout duquel les délégués désignés se rendront à la convention nationale du parti Républicain cet été, à Milwaukee, pour voter pour le candidat du parti à l’élection présidentielle.
Ce premier scrutin dans l’Iowa est particulièrement observé et analysé puisqu’il s’agit de la première échéance électorale de 2024 aux États-Unis. Pourtant, l’Iowa ne pèse pas lourd dans la primaire républicaine à l’échelle nationale. En effet, les 40 délégués de cet Etat ne représentent qu’environ 1,6% du total des délégués qui devront voter lors de la convention républicaine (près de 2.500).
Confirmer les tendances des sondages
Cela signifie qu’en cas de mauvais résultats à la primaire dans l'Iowa, un candidat a des chances de se rattraper dans les autres Etats, et d’espérer remporter l’investiture. Toutefois, comme il s’agit de la toute première primaire du pays, de nombreux observateurs estiment que les résultats de l’Iowa peuvent donner une tendance pour le reste des scrutins locaux.
Il s’agira notamment d’observer le score de Donald Trump, qui domine largement ses rivaux dans les sondages, mais dont les nombreuses affaires judiciaires qui s’accumulent pourraient finir par porter atteinte à sa campagne. S’il est pour l’heure crédité d’environ 60% des voix dans les derniers sondages, reste à voir sur cette avance se confirme lors des premiers scrutins.
Dans l’histoire récente, les vainqueurs des caucus de l'Iowa n’ont pas toujours accédé à la Maison blanche. Par exemple, en 2020, chez les Démocrates, c’est Pete Buttigieg qui avait remporté le caucus dans cet Etat, mais avait fini par se ranger derrière Joe Biden. En 2008, Barack Obama avait obtenu la première place dans l’Iowa, face à Hillary Clinton, avant de remporter la présidentielle. En 2016, chez les Républicains, Donald Trump avait remporté le caucus de l’Iowa pour l’élection présidentielle.
Les résultats dans l’Iowa seront donc à prendre avec des pincettes, mais pourront tout de même donner le ton pour cette année électorale qui s’annonce déjà très riche. Cet Etat sera bientôt suivi du New Hampshire, la Caroline du Sud ou encore le Nevada. La prochaine importante échéance est fixée au 5 mars prochain, jour du «Super Tuesday», où une quinzaine d’Etats organisent des primaires.